Pourquoi François Cornut-Gentille est candidat à un septième mandat
Législatives. L’ancien maire de Saint-Dizier a lancé sa campagne pour les législatives jeudi 28 avril à Eurville-Bienville devant plus de 170 personnes. Malgré des « vents contraires » et une campagne qui s’annonce « difficile », il explique pourquoi il se présente une nouvelle fois.
C’est dans la grande salle des fêtes d’Eurville-Bienville (côté Bienville), en présence de la maire de la commune Virginie Gerevic et de l’ancien maire Jean Bozek que François Cornut-Gentille a lancé sa campagne jeudi 28 avril. Dans la salle, plus de 170 personnes dont un bon nombre d’élus mais aussi des sympathisants. « Il va falloir m’aider », leur a lancé celui qui est député de la deuxième circonscription de Haute-Marne depuis 1993. Il parle d’une campagne qui « s’annonce difficile ». Il dit que « les vents sont contraires ».
Il reste chez Les Républicains
Il dresse un sombre panorama de la situation politique en France et plus globalement « d’une société divisée.» Malgré la déconfiture de l’élection présidentielle -Valérie Pécresse a fait moins de 5 % des voix-, François Cornut-Gentille est et restera chez Les Républicains.
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Pas de ralliement à Emmanuel Macron. Il ne quitte pas le navire. « S’il n’en reste que trois, ce sera nous ! », a même ironisé François Cornut-Gentille en s’adressant aux deux sénateurs de Haute-Marne présents, Charles Guené et Bruno Sido. Il s’est surtout appliqué jeudi soir à expliquer pourquoi il brigue un septième mandat. « A quoi peut servir un député ? », résume l’ancien maire de Saint-Dizier. Il a développé trois idées qui guideront sa campagne baptisée « Passion Haute-Marne ».
« Je suis très attaché à notre territoire et je veux continuer à faire bouger les choses », a dit François Cornut-Gentille qui a parlé de « l’équipe » qu’il forme avec Quentin Brière (maire de Saint-Dizier et président de l’agglo), Rachel Blanc (première adjointe et vice-présidente du conseil départemental) mais aussi Marie-Gabrielle Chevillon (vice-présidente de la Région) sans oublier le fidèle Etienne Marasi (président de la commission des finances du Grand Est entre autres), qui est et restera le suppléant de François Cornut-Gentille.
« Je veux continuer à travailler à bâtir un futur (…) Je crois en la modernité rurale », a explicité le député sortant. Il souhaite en deuxième lieu continuer à apporter son expertise sur les questions de Défense nationale. Avec la guerre en Urkraine, la question devient éminemment politique. Gagnant ou battu à l’élection, François Cornut-Gentille créera un « Think tank » (groupe de réflexion) dédié aux questions de défense.
Un travail politique nouveau à faire
Le fonctionnement des institutions est son cheval de bataille. Il est revenu longuement sur le sujet de l’impuissance publique. « En 30 ans, tout a changé mais les moyens de l’action publique sont restés les mêmes (…) La volonté politique est là mais les politiques n’ont pas les bons outils. » L’ancien maire de Saint-Dizier veut redonner aux députés un rôle essentiel de diagnostic des problèmes et d’approfondissement des sujets afin de faire émerger des options claires. « Il y a un travail politique nouveau à faire », plaide le député. Et si Emmanuel Macron lui confiait une mission sur le sujet, il ne dirait pas non.
Céline Clément