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Un chat avec soi, ça ne fait pas de mal et si ça se trouve, ça fait du bien

Pourquoi avoir un chat avec soi, ça fait du bien ?

Un chat avec soi, ça ne fait pas de mal et si ça se trouve, ça fait du bien
Caresser son chat apaiserait… tout le monde (@JHM).

Aujourd’hui, on n’a plus de pudeur à revendiquer qu’on a un chat, qu’il est le patron chez soi et que ça nous va. On convient même parfois qu’on entretient les goûts de luxe auxquels on l’a initié. La présence du chat contribue à apprécier le quotidien. Et si c’était toute la vertu de sa compagnie… mais non.

Faire de son chat le centre de son univers, et alors… : chacun voit midi à sa porte. Le positionner au beau milieu de la galaxie est une affaire plus discutable. Toujours est-il que si, souvent, les propriétaires d’un chat ont l’outrecuidance de rebattre les oreilles de ceux qu’ils croisent de ses dernières pitreries, de ses dernières découvertes gustatives – foie gras, saumon… – potentiellement génératrices de mines désappointées, ces casse-pieds jouiraient par-dessus le marché d’un avantage qui tient à leur condition de maîtres de chat.

Le coup de tonnerre a claqué en février 2023 au journal télévisé : en leur qualité de propriétaires d’animal domestique, leur mortalité serait nettement en deçà de ceux qui n’en ont pas – l’étude citée évoquait un écart en faveur des premiers de 24%.

Certes, un chien est aussi un animal domestique.

Toutefois, le résultat d’une autre étude faisait état ce jour-là d’une tension artérielle moindre chez les maîtres de chat, sur la tranche d’âge 50-83 ans. C’est que caresser son chat aurait des vertus bigrement apaisantes.

Voilà un bénéfice qui serait donc proprement sanitaire.

Le chat a un vrai pouvoir de fascination

Bénéfice sanitaire qui viendrait donc s’ajouter à tous les autres : diminuer son isolement dans l’espace de vie en commun – mais pour le coup, on promène davantage son chien que son chat. Même si, à Chaumont, il arrive d’en voir un sur le trottoir, au bout d’une laisse.

Maintenant, le pouvoir de fascination du chat, couramment évoqué, amène ses propriétaires à se rapprocher, comme ceux qui ont des chiens se retrouvent dehors, à des heures parfois incongrues et qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente. Et les voilà naturellement aspirés par une communauté, quand d’autres parlent foot dans un club, au sein de ce groupe-là, on parle chat, on s’échange photos et vidéos. En admettant qu’on ait un chat et beaucoup d’amis, on se fait de nouvelles connaissances ; en admettant qu’on ait un chat et peu d’amis, on ouvre les fenêtres, on s’aère, on sort de soi.

Enfin, la grâce du chat relève de l’évidence. Qui en a un pointe des tableaux charmants au quotidien. Si le plaisir est d’ordre esthétique, c’est bien un plaisir. Et qui oserait soutenir que la santé ne s’en porte pas mieux, merci d’avance de trouver un seul contradicteur.

Fabienne Ausserre

f.ausserre@jhm.fr

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