Pour « une vision à très court terme » sur les stocks de flacons
Le préfet et le représentant de l’ARS font actuellement la tournée des professionnels de santé pratiquant des actes de vaccination. Exemple ce mercredi chez un généraliste chaumontais.
C’est jour de vaccination au cabinet du Dr Francis Bégrand, à Chaumont. Le mercredi est en effet le jour de la semaine « bloqué » par le généraliste afin de pouvoir répondre à la demande de son importante patientèle. Ce 16 décembre, il n’aura pu pratiquer que 21 actes de vaccination – des doses de rappel.
Moins de flacons
Et c’est là un premier sujet de questionnement qu’il a fait remonter au préfet, Joseph Zimet, et au délégué par intérim de l’Agence régionale de santé (ARS), Cédric Cablan, qui lui ont rendu visite avec le Dr Gilles Dupont, président du Conseil de l’ordre. « Je n’ai pu avoir de mon pharmacien que trois flacons au lieu des cinq demandés », a-t-il expliqué. Résultat : il a fallu à sa secrétaire recontacter les personnes qui devaient recevoir leur troisième dose, revoir le planning de rendez-vous.
Pfizer plébiscité
Y a-t-il un gros problème d’approvisionnement ? Non, assure le délégué de l’ARS, mais il est vrai que l’industriel doit répondre à une forte demande en produit Pfizer, le vaccin plébiscité par les Français au détriment du Moderna. « Avoir une vision à très court terme sur les stocks » semble un premier préalable pour le Dr Bégrand, dont la participation à l’effort de vaccination ne s’arrête pas à son propre cabinet, puisque, de même que d’autres médecins (retraités, ceux-là), il donne un coup de main en centre permanent.
« Certaine résistance »
Autre demande faite par le praticien auprès des services de l’Etat : la possibilité de se voir mettre à disposition une information « didactique », simple, claire destinée aux enfants qui pourraient être vaccinés – pour l’heure, ceux qui sont considérés comme fragiles, selon une recommandation de la Haute autorité de santé. Sur ce point, a-t-il en effet constaté, « il y a une certaine résistance » de la part des parents. Au sujet de la vaccination infantile, Cédric Cablan l’a assuré au Dr Bégrand : tous les médecins, et pas seulement les pédiatres, pourront être en mesure d’administrer le vaccin aux 5-11 ans qui pourraient être concernés.
Dans une pharmacie
Après cette étape chez un généraliste, le préfet et le délégué de l’ARS ont poursuivi leur tournée des professionnels de santé pratiquant la vaccination en se rendant l’après-midi dans un cabinet d’infirmiers (lire l’encadré), puis ce jeudi dans une pharmacie. A la date du 13 décembre, selon le ministère de la Santé, 87,5 % de la population majeure haut-marnaise était considérée comme ayant reçu deux doses.