Pour une véritable égalité hommes-femmes
SOCIETE. Un collectif de syndicats et d’associations s’est constitué pour proposer à Chaumont, le 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, une soirée de débat et de spectacle.
La Journée internationale de lutte pour les droits des femmes coïncidera, cette année, avec un mouvement social : la mobilisation contre le projet de réforme des retraites. Pénibilité « toujours pas reconnue », carrières hachées, écart de salaire de 25 % entre les hommes et les femmes, pensions en-dessous de 1 000 € brut pour « 37 % des femmes » : les injustices vécues par les Françaises sont toujours grandes, expose Marie-Rose Patelli, du syndicat CGT retraités de Chaumont et Langres, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue samedi 18 février à Chaumont.
Pour évoquer ces inégalités, pour porter les revendications des structures réunies en collectif, une soirée autour des droits des femmes sera organisée mercredi 8 mars, à partir de 17 h 30, à la salle du Patronage laïque à Chaumont. Elle débutera par une prise de parole, des témoignages, un débat. Puis elle se poursuivra, à 18 h 30, par un spectacle, « Tout feu tout flamme », proposé par Céline Bardin, accompagnée par Vincent Bardin.
Précarité en hausse
Le collectif qui vient de se constituer pour proposer ce rendez-vous réunit la Ligue des droits de l’Homme, le Secours populaire français, Amnesty international, Artisans du monde, la Libre pensée, la FSU, la CGT retraités, Solidaires et l’Unsa.
Parmi les intervenants présents à la conférence de presse (avec Adriana Vaillant pour la CGT, Edith Meyer pour la Ligue des droits de l’homme, Isabelle Breton pour Artisans du monde), Pascal Dehaese, secrétaire général de la fédération haut-marnaise du Secours populaire, rappelle que les femmes, « jeunes ou de plus en plus âgées, vivant en zone urbaine ou en zone rurale », sont nombreuses parmi les 40 % de bénéficiaires vivant seuls. Pour mesure le niveau de précarité dans le département, les derniers chiffres font état de 3 805 personnes aidées en Haute-Marne par l’association, représentant 1 486 familles. « C’est, selon les secteurs, une augmentation de 15 à 20 % en une année », précise cet acteur de la solidarité.
Cinq crimes en une semaine
Conséquences pour le bénévolat associatif du report de l’âge légal à la retraite, importance de la place des femmes dans le secteur du commerce équitable qui est source d’« émancipation », rappel des conditions d’existence des femmes en Iran et en Afghanistan et du nombre de féminicides en France (« cinq en une semaine de février ») sont quelques-uns des thèmes qui seront abordés le 8 mars, à l’occasion d’un rendez-vous dont l’entrée est libre.
L. F.