Pour sauver le climat, une mystification
Dans le cadre du week-end de clôture de la Biennale de design graphique, deux représentations de “Technogonie”, un spectacle d’ombres et d’objets sur l’origine des déchets nucléaires, ont été donnés au Nouveau Relax, samedi 14 octobre. Avec l’intention de donner envie de sauver le climat.
Avant l’homme, il y a l’énergie. Après l’humain, arrive une géographie. Au commencement de “Technogonie”, pièce graphico-performative (telle qu’initialement définie) dans le tout noir, il est question d’histoire et de narration. On y parle des premières sources, d’abord, puis des êtres vivants et, enfin, d’une terre précise (ou plutôt un pays), la France. Le tout, en vertu d’une évolution spatio-temporelle. Mais à quel dessein ?
Projet original de Juliette Nier, artiste graphiste française itinérante, “Technogonie” esquisse une véritable mythologie à l’ère moderne. Dans la droite lignée de la “Théogonie” d’Hésiode, qui a conté les histoires de Dieux et de héros, le feu, l’homme, l’électricité et les énergies fossiles ont droit au chapitre. Au moyen d’ombres et de lumières, mais aussi d’artifices artisanaux hautement modelés. Au summum de la narration et selon un effet volontaire, c’est une plongée dans des épisodes historiques pluriels et juxtaposés, du déluge à l’utilisation de la bombe atomique, en passant par les Conquistadors d’hier et d’aujourd’hui.
Raconter d’abord, transmettre ensuite
“Technogonie” est une œuvre librement moraliste, dans laquelle « comprendre et imiter le soleil, par malignité, vanité » ou ignorance est dénoncé. Dès lors, le but est de sensibiliser le public face aux ravages climatiques résultant des comportements de l’homme. Un moyen de susciter une remise en question, voire l’action ? En tout cas, de nombreuses personnes ont répondu au rendez-vous.
De notre correspondant Aldric Warnet