Pour réaliser leur projet à Montlandon, ils sont… forts à quatre
Deux jeunes couples ont repris le fort fermier de Montlandon depuis juin. Ils viennent de Bordeaux et d’Eure-et-Loir et sont tombés sous le charme du site. Ils vont produire des légumes bio et rouvrir la ferme auberge. Loin d’être des doux rêveurs, c’est un projet bien pensé qu’ils vont mener.
Claude et Lucienne Devilliers ont passé la main et ont vendu le fort de Montlandon. En 1994, le couple d’agriculteurs rachète cet ensemble militaire qui est une des composantes de la ceinture fortifiée autour de Langres, pour en faire un site d’exploitation agricole. L’élevage ovin est également une ferme auberge où de nombreux repas familiaux ont été organisés dans le cadre d’une casemate voûtée, servant à l’époque de chambrée militaire.
Le couple avait mis en vente le fort, la retraite venant. Et ce dernier a tapé dans l’oeil de deux jeunes couples venant de Bordeaux (Gironde) et d’Eure-et-Loir. Valentin Pommier et Thibault Delgiudice sont amis de longue date. Valentin est à Bordeaux avec sa compagne Maïlys Horiot, alors que Thibault et Lucie Boileau sont dans l’Eure-et-Loir.
« On voulait tous revenir à la campagne »
« On avait tous exprimé la volonté de revenir à la campagne. Et la question était de savoir si l’on irait dans la Sarthe, d’où je suis originaire », explique Valentin Pommier. « Et on a choisi de venir ici. C’était le bon endroit pour venir », complète Lucie Boileau. Des quatre jeunes gens, seule Maïlys est originaire du Sud Haute-Marne, ce qui a permis d’envisager l’option du fort fermier.
Loin d’être de doux rêveurs, ils travaillent tous dans des sociétés dont certaines ont une activité en lien avec l’environnement. Deux d’entre eux, Valentin et Lucie ont quitté leur milieu professionnel bordelais pour commencer à établir les bases de leur projet. Lucie vient de terminer un contrat d’intérimaire dans une entreprise langroise pour cette fois suivre une formation cuisine afin d’être opérationnel pour relancer la ferme auberge.
Maraîchage et verger
Leur besoin de vert va s’accompagner d’un projet professionnel tourné vers le maraîchage bio. L’emprise du fort s’étend sur 8,3 hectares. « Nous allons exploiter 2,5 hectares en maraîchage et autant pour un verger ».
L’acte de vente a été officialisé en juin. Mais les deux couples ont déjà bien avancé sur des sujets importants pour le territoire. « On veut proposer des produits sains, être acteurs d’un territoire dynamique. Vivre que du maraîchage à quatre aurait été compliqué. Il fallait un lieu d’accueil de public, comme une ferme auberge. Et ce fort s’est présenté à nous », rappelle Valentin. Ils sont déjà impliqués dans le Programme d’alimentation territoriale (PAT) du Pôle d’équilibre territorial et rural du Pays de Langres (PETR).
Ils ont fixé la date du 2 juillet pour l’ouverture de la ferme auberge qui ne proposera que des produits de leur exploitation. Mais avant cela, ils ont lancé un appel pour une souscription pour l’aide à l’acquisition d’une serre de 1 000 m2 sur miimosa.com.
Au regard de l’état d’avancement de leur cagnotte participative, l’affaire semble bien partie. Preuve qu’à quatre, on est plus fort !