Pour notre bien – L’édito de Christophe Bonnefoy
Un mois sans tabac. Sacré défi. Et pourquoi pas beaucoup plus longtemps ? Pour l’éternité ? Pourquoi pas reléguer le paquet de cigarettes au rang des vieux – mauvais – souvenirs ? Les fumeurs ont tout à y gagner. N’oublions pas que ce poison fait chaque année, directement ou indirectement, autour de 80 000 morts. Voilà de quoi relativiser la notion de plaisir et vite toucher du doigt la réalité des souffrances que le tabac peut engendrer.
En la matière, c’est si facile d’arrêter de fumer. Il suffit de le vouloir. Si, si, c’est ce qu’affirment la plupart de ceux qui ont peut-être d’autres vices… mais en tout cas pas celui de jouer du briquet dès le réveil. Facile ? Extrêmement compliqué. Mais pas impossible.
Et pour le coup, le gouvernement, dans une sorte de schizophrénie qui ne le rend pas toujours crédible, peut nous y aider. Il pense à notre santé, en augmentant de manière constante le prix du paquet de cigarettes. En même temps, quelle manne financière ! Les 20 “tiges” au-delà du seuil symbolique des 10 euros, c’est fait. Depuis hier. De quoi sévèrement continuer à grever le budget familial. Mais aussi à remplir les caisses de l’Etat. Ah oui, mais non, c’est bon pour nos artères. Et c’est vrai. La consommation de tabac a considérablement baissé depuis l’augmentation régulière des tarifs, même si cette flambée a fait naître d’autres problèmes. Par exemple celui des importations illicites de cigarettes beaucoup moins chères ailleurs, et certainement beaucoup plus nocives pour certaines.
Reste à trouver la bonne méthode pour arrêter. Chacun la sienne, en solitaire ou aidé par des spécialistes. Par le simple fait d’une volonté d’acier ou accompagné par toutes sortes d’aidants plus ou moins sérieux. Le principal est que ça marche. Bon courage.