Pour les handballeuses de Chaumont, quand ça ne veut pas…
Le décor était planté : ambiance musicale, un speaker dévolu à l’équipe locale, les chaussures qui crissent sur le sol et deux formations prêtes à en découdre. Les joueuses du Chaumont Handball 52 le savaient : il y avait tout à gagner lors de cette rencontre.
« On a une envie de gagner dont vous n’avez pas idée » confiait Eléa Lefèvre pendant son échauffement. Malheureusement pour les Haut-Marnaises, ces paroles n’ont rien eu de prémonitoire, bien au contraire.
D’entrée de jeu, les joueuses de Flavigny ont creusé l’écart jusqu’à 4-0, notamment à cause de passes hésitantes et de quelques pertes de balles. C’est ce qui a permis par plusieurs fois à Flavigny, notamment Anaïs Urien, d’effectuer plusieurs cavaliers seuls avant que la défense chaumontaise ne se reforme. Emmanuelle Merger s’est longtemps retrouvée sans protection défensive lorsque ses équipières tentaient, en vain, de percer la défense des banlieusardes locales.
Katy Bernard a fini par hausser le ton pour permettre à ses équipières de disposer d’un but.$
Mais la différence de jeu était drastiquement différente entre les visiteuses et les hôtes. Flavigny maintenait sans trop de mal beaucoup de fluidité de jeu, tout en sachant réorganiser sa défense en vitesse.
Le score, à la 20′, était déjà bien évocateur : 16-6. Cette différence de dix buts n’était pas tant insurmontable en soi. Mais le fossé allait davantage se creuser durant les dix dernières minutes de la première période.
Les deux équipes se séparent à la mi-temps sur un score déjà bien révélateur de la suite de la rencontre : 22-9.
Insuffisante réaction chaumontaise
Les Préfectorales devaient bien trouver une solution pour espérer se replacer dans le match. Elles ont eu beau avoir trouvé quelques ressources défensives, c’était sans compter sur les réactions toujours plus efficaces de l’entente flavinéenne.
Pour autant, Chaumont ne s’est pas laissé abattre : les joueuses de David Hourriez se sont montrées plus incisives en défense comme en attaque. Si bien que la dynamique de buts tendait quelque peu à s’équilibrer, avec un écart de buts maintenu à treize durant une bonne partie de la seconde période. Pour autant, l’avantage technique restait indiscutablement du côté de Flavigny.
Katy Bernard s’est montrée la plus prompte à tirer (5/13), tandis que Flora Maire a été la plus efficace côté Haute-Marne (5/9).
Le véritable cauchemar offensif des Préfectorales a été Eva Veltin. La N°30 de l’équipe lorraine a elle aussi frôlé la perfection statistique (9/12). Elle était, à elle seule, une bonne illustration de la différence de niveau de jeu entre les deux formations.
Aussi, entre les deux gardiennes, il n’y avait pas photo : Flora Saphir, côté Flavigny, a fait office de muraille devant ses filets (19 arrêts/43 tirs). Emmanuelle Merger, portière de Chaumont, a plus souvent subi la loi de l’attaque adverse (7 arrêts/54 tirs).
Les Chaumontaises ont fini par perdre pied à l’entame du dernier quart-d’heure. A dix minutes du terme, l’entente menait (32-14).
De treize, on passait à plus vingt buts de différence dans les derniers instants. Les difficultés se sont amoncelées pour le Chaumont Handball 52 qui n’a rien pu faire pour contester la flagrante domination des Flavinéennes.
La partie se conclut sur un 37-15 que David Hourriez, coach remplaçant de Mustapha Bouali, analyse avec une pointe d’abnégation :
« C’est évidemment compliqué de prendre 22 buts en première mi-temps. Les filles n’ont pas du tout eu la vie facile. Il y a quand même eu du mieux en seconde période : elles ont pris moins de buts et se sont mieux comportées. Il va y avoir du travail d’ici janvier pour trouver des solutions. Mais je suis quelqu’un de têtu et je suis sûr qu’elles l’auront, leur maintien ! »
Le championnat reprendra ses droits à partir du 8 janvier 2022 pour les Chaumontaises. Elles recevront le SLUC Nancy. Peut-être l’occasion de rebondir après avoir refait le point pendant la trêve.
Bastien Dauby