Pour le « gendarme du nucléaire » international, Cigéo est « déjà une référence mondiale »
L’Argentin Rafael Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), s’est déclaré « impressionné » par sa visite mercredi du laboratoire de l’Andra à Bure. Il est parti « très rassuré » du centre Meuse/Haute-Marne.
Il y a huit mois, il s’entretenait avec Volodymyr Zelensky au sujet de la centrale nucléaire de Zaporijia. Il y a 48 heures, il avait rendez-vous avec Emmanuel Macron. Et ce mercredi, il était… à Bure-Saudron. La venue, dans le laboratoire du centre Meuse/Haute-Marne de l’Andra, du directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, constituait donc un évènement.
Accompagné notamment d’une représentante de l’ambassade de France à Vienne (capitale qui est le siège de l’AIEA) et de conseillers « nucléaire » de l’exécutif français, Rafael Grossi a eu ainsi l’occasion de descendre à 500 mètres de profondeur pour découvrir les caractéristiques du projet de centre français de stockage des déchets radioactifs (Cigéo).
« Gestion sûre et durable »
Pierre-Marie Abadie, directeur général de l’Andra, et Emilia Huret, cheffe du centre de Meuse/Haute-Marne*, lui ont apporté toutes les explications techniques sur le programme. A l’issue de sa visite, Rafael Grossi, citoyen argentin s’exprimant dans un français impeccable, livrait à la presse son opinion plus que positive sur Cigéo.
« C’est un endroit évidemment impressionnant, la démonstration claire de l’engagement et du sérieux du nucléaire en France, a-t-il déclaré. La gestion des déchets, c’est un point d’intérêt social, un point d’intérêt politique, et un point d’intérêt scientifique. L’objectif de ce projet, c’est d’assurer une gestion sûre et durable des déchets produits par le secteur du nucléaire. »
« Garanties prouvées »
Pour le patron d’une agence qui est considérée comme « le gendarme du nucléaire mondial », qui est intervenue ces dernières années à l’occasion de graves crises internationales comme en Iran ou en Ukraine, « il fallait que je vienne ici, que je me fasse ma propre opinion. Et je suis très rassuré, car ce projet apporte des garanties techniques et scientifiques prouvées. »
Dans le contexte d’un « intérêt croissant pour le nucléaire dans le monde », il apparaît, aux yeux de Rafael Grossi, que Cigéo « devient déjà une référence mondiale, un modèle exemplaire ». A l’écoute de tels éloges, Pierre-Marie Abadie qui se trouvait à ses côtés buvait du petit lait.
Lionel Fontaine