A Combles-en-Barrois, le projet d’éoliennes ne passe pas
TRIANGLE. Plusieurs habitants de Combles-en-Barrois (Meuse) ont créé un collectif contre un projet d’implantation de quatre éoliennes. Ils se rassemblaient hier devant la mairie. Le maire se dit surpris par cette mobilisation, étant donné que « rien n’est engagé ».
« On en a un peu marre de voir que les choses se font dans notre dos ! » Ce vendredi en fin d’après-midi, devant la mairie de Combles-en-Barrois, Nathalie n’est pas toute seule. Une grosse vingtaine d’habitants du village meusien de 840 âmes, voisin de Bar-le-Duc, s’est réunie pour montrer sa désapprobation vis-à-vis d’un projet d’installation d’éoliennes dans la commune.
Une pré-étude votée en conseil
Un projet qui remonte au mois de février 2021, lorsque la société chinoise Velocita a contacté la commune « pour étudier la possibilité de développer un parc éolien », rappelle le bulletin municipal distribué dans chaque boîte aux lettres en décembre dernier. Le 19 février, la commune délibérait en faveur d’une pré-étude environnementale et d’une pré-faisabilité financière.
Le lieu-dit les Couleuvrines, au sud-est du village, entre le bois de Combles et la forêt domaniale du Haut-Juré, est ciblé par la municipalité. Une partie de la forêt communale serait concernée par deux éoliennes, des parcelles privées par deux autres. Selon le maire, les premiers résultats attestent de l’absence d’espèce protégées, notamment de chauve-souris ; en attendant les retours d’une consultation auprès de l’Armée du fait de la proximité de la BA 113. « L’aspect environnemental nous dérange, les éoliennes sont fabriquées en Chine et en plus, le coût du démantèlement ou bout de quinze ans, reviendrait au propriétaire, donc à la commune ! », peste Nathalie.
Un collectif, « Vent de révolte à Combles » et une pétition
Depuis l’automne, cette dernière et plusieurs riverains se sont emparés du sujet, créant le collectif « Vent de révolte à Combles » et un groupe privé sur Facebook (« Non aux éoliennes »). Une pétition rassemblait vendredi 273 signatures. Des éoliennes seraient « chères, inutiles, polluantes, nuisibles à l’environnement et dangereuses pour la santé », résume le collectif, dont la communication avec le maire semble rompue.
Contacté, le premier magistrat Francis Jouron indique, d’une part, que « les habitants ne m’ont jamais contacté » et que, d’autre part, « on n’a rien signé avec la société (Velocita, ndlr) ». Un courrier, au moins, a pourtant bien été envoyé à Francis Jouron en décembre, auquel il a répondu par la négative à la demande des opposants de la tenue d’une réunion publique. « On est dans le flou, on aimerait au moins avoir des informations », peste Viviane. « Nous n’en sommes qu’aux prémices (…), il faut compter deux à trois ans d’études avant la finalisation du dossier », complète le maire à travers son dernier bulletin. « Quand on voit comment le maire fonctionne, on a intérêt à manifester avant que tout ne soit signé ! », assure Gérard.
Le conseil municipal de vendredi prochain, à 20 h 30, promet.
N. F.