Pour donner une seconde vie au matériel informatique
SOCIAL. Très prochainement, le Bois-l’Abbesse espère lancer une nouvelle activité dans ses locaux actuels : le réemploi numérique. L’objectif est de récupérer du matériel informatique ancien pour le remettre en fonctionnement puis le revendre aux personnes et corporations qui en ont besoin.
En octobre dernier, l’atelier de repassage du Bois-l’Abbesse était déserté, vidé. Direction des locaux flambant neufs route de Bar-le-Duc, et un développement de l’activité sous la forme d’une blanchisserie. Une première étape qui en verra d’autres jusqu’à la rentrée de septembre (lire le JHM du 11 février). Toutefois, pas question de laisser à l’abandon les locaux actuels de l’association, tout au bout du chemin de l’Argente-Ligne.
Vendredi 11 février, une visite des locaux (actuels et futurs) était organisée en lien avec le 18e anniversaire de la loi du 11 février 2005, pour l’égalité des droits et des chances. L’occasion de découvrir les nombreuses activités et quelques travaux en cours. En l’occurrence, dans l’ancien atelier de repassage, qui va très prochainement connaître une seconde vie : « Le plus rapidement possible, nous allons y implanter notre activité de réemploi numérique », trépigne d’impatience Thomas Comptdaer, directeur des ressources du Bois-l’Abbesse.
Rapidité
Tout est parti d’une simple interrogation il y a quelques mois : « Comment réutiliser du matériel informatique plutôt que de donner un coup de marteau dans le disque dur ? », interroge Thomas Comptdaer. La question se pose légitimement ; après plusieurs recherches, « les seuls points trouvés étaient dans les Vosges et l’agglomération de Reims », poursuit le directeur des ressources.
Le service atelier et chantiers d’insertion (ACI) pilote le projet et répond à un appel à candidature du Pôle territorial de coopération économique (PCTE), dont la réponse positive tombe en novembre 2022. « La mise en œuvre a été très rapide, en moins de six mois », souligne Marie-Jeanne Noël, présidente du Bois-l’Abbesse, enthousiasmée par le dynamisme de l’équipe ACI.
Mise en œuvre
Concrètement ce projet social et écologique se traduit par la collecte « d’ordinateurs portables ou fixes, des claviers, des écrans… Le but est de voir ce qui ne va pas pour les remettre en état de fonctionnement », détaille Thomas Comptdaer. Une fois opérationnels, l’idée est de les revendre à bas prix aux collectivités et familles qui n’ont pas forcément les moyens et/ou sont victimes de la fracture numérique. En ce sens, le Centre communal d’action sociale (CCAS) pourra jouer sa partition en prescrivant cette solution aux familles qu’il accompagne. « Il y a aussi quelque chose à faire avec les deux conseillers numériques de l’Agglo », propose Virginia Clausse, présidente du CCAS.
Pour collecter ce matériel informatique, pas de problème : « Grâce notamment à nos partenaires historiques, nous arrivons à collecter sur tout le département, et aussi le sud de la Meuse », ajoute Philippe Bossois, directeur général du Bois-l’Abbesse. Comme la DSI de l’Agglomération Saint-Dizier Der et Blaise (direction des systèmes d’information). Le résultat est d’ores et déjà probant, puisque 20 m3 de matériels ont été récupérés.
Si aucune date n’a été avancée officiellement, le chantier de l’atelier pourrait se terminer pour le début du printemps. Une fois celui-ci terminé, un nouveau pourra donc démarrer, mais à durée indéterminée.
Louis Vanthournout