Nationale 2 masculine : Pour Anthony Bresson « un point, c’est toujours ça ! »
La réserve du Chaumont VB 52 Haute-Marne, en très mauvaise posture en queue de peloton, a tenu tête au leader, dimanche 25 février, dans sa salle Jean- Masson (défaite 2-3). Pour le libéro Anthony Bresson, pas question de baisser la tête sur cette fin de championnat, pour sa dernière saison à ce niveau : il a plutôt envie de profiter encore de ce genre de moments où l’équipe se montre combative.
jhmquotidien : Quel sentiment vous anime après avoir tenu tête au leader ?
Anthony Bresson (libéro du CVB 52 “2”) : « Il y a plutôt de la déception : on aurait aimé remporter ce match. Après la victoire face à Besançon la semaine passée (3-2), cela aurait été encourageant de poursuivre avec un nouveau succès. D’autant plus que Vincennes arrivait tout de même diminué par quelques joueurs majeurs absents. Ce n’était pas la même équipe qu’à l’aller qui nous avait “roulé dessus” à l’époque (3-0). Sur ce match, il n’y avait réellement qu’un seul attaquant à museler (Ryan Mahiédinne et ses 32 points marqués) et on a eu beaucoup de mal à le faire. C’est pourquoi je me dis qu’il y a quand même quelques regrets au final. »
jhmquotidien : Avez-vous tout de même pris du plaisir sur ce match ?
A. B. : « Bien sûr ! On ne peut pas nier qu’au sein de notre collectif, le jeu se met en place et que nous progressons. L’écart est encore là, mais on a montré beaucoup d’envie, à l’image de notre quatrième set et de notre retour quasi “miraculeux” (de 13-16 à 23-23) pour finalement remporter la mise. On prend un point, c’est toujours ça. Ça permet tout de même une certaine continuité dans la performance, après les deux remportés face à Besançon. »
jhmquotidien : Après un tel match, comment expliquez-vous que cette équipe ne parvienne pas à se sortir de cette dernière place ?
A. B. : « La réponse est dans notre prestation. Une fois encore, on connaît trop de grands “trous d’air”. Il y a des périodes où l’on joue vraiment bien et d’un coup, un grain de sable va venir enrayer la machine et tout se détraque pendant plusieurs minutes. La réception n’est plus au rendez-vous, on ne parvient plus à mettre un ballon à terre. Bref, les solutions nous manquent et on ne s’en sort pas. Et quand l’on s’en retrouve nos esprits, c’est généralement trop tard : l’adversaire a déjà creusé de gros écarts. »
Des jeunes qui poussent
jhmquotidien : Comment regardez-vous la jeune génération qui arrive à vos côtés ?
A. B. : « Il y a des joueurs qui passent des caps au fil des saisons. Mathis (Geoffroy) était déjà là l’an passé avec nous et a encore progressé, notamment au service. D’autres, comme Alix (Chrétiennot), profitent de cette année en N2 pour prendre de l’expérience, faire connaissance avec le haut niveau et faire de belles choses. C’est important que le club puisse s’appuyer sur eux, mais il n’y en a pas assez pour autant ! Alex (Hoarau) revient et c’est tant mieux ! Mais il doit encore éliminer l’appréhension logique qui le tenaille, après sa grave blessure de début d’exercice. »
jhmquotidien : Qu’attendez-vous de votre déplacement à Sucy la semaine prochaine ?
A. B. : « Il n’y a aucune surprise à attendre. On va retrouver le même genre d’équipe que celle que nous venons d’affronter. De toute façon, chaque semaine, on rencontre des adversaires qui ne sont pas des “terreurs” dans ce championnat très homogène. Le problème vient surtout de nous. Il nous faut plus de régularité dans la performance pour espérer revenir avec quelque chose. Mais on peut le faire. »
jhmquotidien : Comment allez-vous vivre cette fin de saison ?
A. B. : « Cela fait maintenant 24 ans que je suis au club. C’est certainement ma dernière saison et j’ai bien l’intention de profiter de tous les moments que je vais vivre sur le terrain et prendre du plaisir. Malgré la spirale négative qui nous a suivis tout au long de la saison, je n’ai pas envie de me plaindre. »
Propos recueillis par Laurent Génin
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