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Pollution : Plastic Omnium mise en demeure

La société Plastic Omnium a été mise en demeure, par la préfecture, de corriger la situation, à la suite d’un rapport constatant une pollution des sols et l’usage de produits interdits.

ENVIRONNEMENT. Une inspection diligentée par les services de l’Etat au sein de l’usine langroise Plastic Omnium a mis en exergue l’usage de produits nocifs interdits, ainsi qu’une pollution des sols. La société est mise en demeure par la préfète d’y mettre un terme.

L’arrêté, pris par la préfète de la Haute-Marne Régine Pam, date du 29 janvier 2024. Il a été complété par un second, signé le 6 février suivant. Dans cette décision, la préfecture « met en demeure la société Plastic Omnium Auto Extérieur » de respecter les dispositions prévues lors de l’autorisarion d’exploitation d’une usine de fabrication de pare-chocs automobiles à Langres. L’origine de cette injonction porte sur un constat d’irrespect de certaines de ces obligations, relatives au respect de l’environnement et de la santé.

L’arrêté fait suite à un rapport de la direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (Dreal) du Grand-Est en date du 21 juin 2023, établi à la suite d’une inspection diligentée le 23 septembre 2022. Ce rapport fait état de l’utilisation, sur le site langrois de Plastic Omnium, de produits chimiques classés CMR (ce sont des substances cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques), dont l’usage est pourtant interdit depuis 2008. En conséquence, l’arrête ordonne à Plastic Omnium, dans un délai de six mois, de « remplacer les produits chimiques classés CMR par des produits moins dangereux ». Si cela s’avère impossible, notamment si « l’absence de substitutifs est argumentée », la société devra fournir « une évaluation des risques sanitaires qui devra être présentée pour apprécier la compatibilité de ces produits avec l’environnement du site de Langres ».

Pollution des sols

Dans le cas contraire, c’est-à-dire si aucune action correctrice n’est menée, « il pourra être fait application des dispositions prévues à l’article L. 171-8 du Code de l’environnement. Qui autorise l’Etat à, soit infliger une amende, soit une consignation pour les travaux à effectuer, soit carrément prononcer la suspension de l’activité (ce qui en reviendrait, ici, à une fermeture temporaire de l’usine).

Par ailleurs, le rapport de la Dreal a également constaté « une pollution des sols » en « plusieurs endroits » par des composés organiques volatiles (COV). En conséquence, la préfecture de Haute-Marne demande à Plastic Omnium de réaliser, à sa charge et pendant un an, une mesure mensuelle du paramètre COV, et de transmettre son rapport final à la Dreal. La société devra également mener, d’ici six mois, une étude des sols visant à « circonscrire les zones polluées de son site », à travers, au minimum, quatre sondages au niveau de la déchetterie, trois autour du magasin peintures et trois autour des quais. Contactée, l’entreprise Plastic Omnium n’a, pour l’heure, pas donné suite à nos sollicitations.

Nicolas Corté

n.corte@jhm.fr

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