Plongée dans l’univers des fonderies d’antan à Dommartin-le-Franc
Patrimoine. Comme chaque année depuis plus de 20 ans, l’usine du bas de Dommartin-le-Franc a revécu, dimanche 2 octobre, durant quelques heures au rythme des bruits de la forge et du ronflement du cubilot.
Dimanche 2 octobre, les bénévoles de l’association pour la Sauvegarde du patrimoine métallurgique (ASPM), en partenariat avec le lycée Loritz de Nancy, ont animé une nouvelle coulée à l’ancienne à Dommartin-le-Franc.
Pour cette édition 2022, 40 élèves du lycée nancéen ont mené à bien l’animation phare de la journée, accompagnés par une dizaine de professeurs ainsi que leur infirmière prête à intervenir en cas de brûlures accidentelles. Toute cette équipe a été complétée par une vingtaine d’anciens élèves.
Pour tous ces élèves, la coulée à l’ancienne reste une expérience exceptionnelle puisqu’elle leur permet de se replonger dans l’univers des fonderies du milieu du siècle dernier et ainsi comparer ces pratiques avec celles d’aujourd’hui puisque le lycée Loritz est équipé d’un four électrique moderne.
Une journée répartie en plusieurs phases
La matinée a débuté par la préparation du cubilot et la mise en place des équipes sur chaque poste. Dans le même temps, il a été nécessaire de préparer les moules indispensables à la coulée et réalisés sur place selon les procédés anciens.
Dès le milieu de la matinée, l’ambiance du site a été rythmée par le son du marteau qui frappe le fer sur l’enclume dans la partie du bâtiment occupée par la forge d’Emile spécialement mise en service pour montrer le travail du métal. Et comme le veut la tradition, la matinée s’est conclue par un repas préparé et servi par toute une équipe de bénévoles.
La coulée : un moment exceptionnel
Comme les années précédentes, ce sont plusieurs centaines de spectateurs qui ont investi le site en tout début d’après-midi pour assister au spectacle qu’est aujourd’hui une coulée à l’ancienne. Accueillis par Elisabeth Robert-Dehault, présidente de I’ASPM, les visiteurs du jour ont bénéficié des nombreuses explications sur ce qu’était le travail des employés de fonderie dans le passé. La présidente a notamment apporté de nombreuses précisions sur les techniques utilisées et tout le processus du travail de la fonte. Tout au long de l’après-midi elle a développé point par point les différentes étapes de la coulée en expliquant que la fonte en fusion atteint les 1 250° C.
Après un début de refroidissement des moules, ces derniers ont été ouverts devant les spectateurs attentifs au résultat obtenu.
De notre correspondant
André Michel