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Plongée dans l’univers de la spéléologie et des sources haut-marnaises

Yann Guivarch, le spéléoplongeur en pleine exploration de la source des Ormais (photo prise par le drone de Luc Thomas).

L’été n’est pas synonyme de repos pour l’Association spéléologique de Haute-Marne (ASHM). Unique club de spéléologie du département, l’ASHM poursuit ses explorations via plusieurs petites unités. Nous avons suivi l’une d’entre elles dans le secteur de Châteauvillain.

Ce jour-là, la pluie était menaçante mais était loin d’arrêter cette envie d’exploration flagrante du groupe dépêché sur le secteur de Châteauvillain. La mission du jour : examiner plusieurs résurgences dans l’espoir d’y trouver l’entrée d’un conduit encore inexploré mais aussi d’étoffer leurs connaissances.

Leur premier terrain de jeu de cette journée a été la source des Ormais à Orges, située sur un terrain privé à côté de la source de la Dhuy. L’équipe formée de trois spéléologues ne tarde pas à décharger de son véhicule tout l’attirail nécessaire.

Dans cette équipe : trois passionnés. Il y a d’abord Yann Guivarch, le président de l’association, qui coiffera ce matin-là la casquette de spéléoplongeur. Il y a aussi Luc Thomas, membre très actif qui est venu avec son drone aquatique. Et enfin, il y a Jacques Fraiche, très actif également et qui siège à la présidence du comité départemental de spéléologie.

Spéléologie subaquatique

Pas une minute à perdre. La priorité étant la mise en place du drone aquatique qui sera le premier à s’immerger dans cette eau à 10° C et à effectuer les premiers repérages. L’équipe déballe soigneusement ce beau jouet et le met à l’eau en prenant soin d’éviter les herbes aquatiques qui stopperaient sa progression.

Aux manettes de cet instrument nommé Fifish, son propriétaire, Luc Thomas. Un œil rivé sur l’écran de retransmission des images capturées par le drone et l’autre surveillant son avancée dans la source, l’homme tente de suivre une piste pouvant éventuellement mener à ce conduit tant désiré.

« Nous recherchons des indices préalables, comme des pierres et du sable propres qui montreraient la présence d’un certain courant », indique l’équipe. Une fois ce repérage effectué, c’est à Yann Guivarch d’entrer en scène ou plutôt dans l’eau.

Un rituel de préparation

Mais avant cela, le spéléoplongeur prend le temps de se préparer. « Avant de plonger, j’ai besoin de m’isoler pour me préparer selon un certain rituel et de me concentrer. Une plongée demande de la rigueur », explique-t-il. Une fois ce protocole effectué, l’homme est prêt. Ne reste plus qu’à lui installer les deux bouteilles d’air de plus de 10 kg sur le dos. Le voilà parti à l’aventure aquatique sous le regard attentif de ses collègues. Au terme de plusieurs descentes, le verdict tombe : aucun conduit n’a été trouvé au niveau de cette résurgence.

Durant cette journée, d’autres sources et résurgences locales ont aussi pu être explorées sur le secteur de Marmesse. De quoi enrichir les connaissances de l’équipe de spéléologues qui se chargera de laisser des traces de cette sortie via le montage de supports vidéos et l’établissement de rapports qui viendront compléter une base de données.

Plusieurs sorties dans l’année

Et pendant que les trois hommes s’affairaient à cette mission, une autre équipe était également du côté de la vallée de la Blaise. « Nous effectuons des sorties très régulièrement », expliquent ceux qui attachent également de l’importance à partager et transmettre leur passion.

« Nous organisons plusieurs fois dans l’année des sorties découverte où nous faisons une cavité qui correspond aux capacités physiques de chacun des participants. La prochaine aura lieu le premier week-end d’octobre », indique-t-on au sein de cette association qui compte une trentaine de membres dont le plus jeune est âgé de 15 ans.

C’est exactement l’âge auquel Jacques Fraiche à commencer à s’intéresser à cette discipline qu’il pouvait pratiquer près de chez lui à la frontière de la Meuse. Après une pause de plus trente ans, le jeune retraité a le bonheur de reprendre cette pratique qui allie science et sport. Une discipline qui permet aussi à ses pratiquants d’avoir une relation privilégiée avec le milieu naturel et ce monde souterrain qui regorge de paysages géologiques extraordinaires.

De notre correspondante

Catherine Jeanson

La prochaine sortie découverte ouverte à tous aura lieu le premier week-end d’octobre. Lieu et horaire restent encore à définir. Pour plus de renseignements, contacter ashm52100@gmail.com

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