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Plongée dans les rues de la commune

Le colonel Guillerm.

Quelques rues portent le nom classique que l’on retrouve dans tous les villages comme : rue de l’Église, du Déversoir, du Moulin, du Port, du Calvaire d’autres évoquent la nature et quelques-unes désignent le nom d’animaux et de plantes. La route des Hêtres, qui traverse le village, va de Prauthoy à Bourbonne-les-Bains. La rue de la Gelinotte (un oiseau ressemblant à la perdrix). La rue Truotte (peut-être mesure à graine, gruau). La rue de l’Orme, rue du Vernois (lieu planté d’aulnes) et la rue des Groseilliers. Certains rues portent, par ailleurs, le nom des célébrités locales qui ont laissé leur empreinte sur le village. C’est le cas de la rue du Colonel-Guillerm : il avait acheté la propriété de la Ravière, en 1946, s’y était installé en 1957, pour prendre son congé définitif de l’armée de l’air, avec le grade de lieutenant-colonel. Dès mars 1959, alors maire de la commune, son activité n’a pas ralenti. Il fut, avec sa femme, un animateur du village, créateur du bulletin municipal, de 1960 à 1972 : “l’Écho de la Haute Vingeanne”. Assurant lui-même les textes et les tirages, il avait confié dessins et gravures à ses comparses, Mrs Cadet et Kurz.

En 1957, le colonel Guillerm a créé le Club de l’escadrille des cigognes dont la devise était : “toujours plus haut”. Aux ateliers, qu’il avait également créées, on y construisait des modèles réduits d’avions et d’un voilier.

Ses filles ont formé un autre groupe, Le club des Hirondelles.

Le lieu privilégié des réunions était la demeure de la Ravière chez le colonel et son épouse.

Un autre personnage marquant fut Louis Guyardin (1758-1816), député de la Haute-Marne, qui a voté pour la condamnation à mort de Louis XVI. Chevalier d’empire, chevalier de Memartin, frappé par la loi de 1816 contre les régicides, il dut quitter la France, pour se retirer en Suisse et y mourir le 14 avril 1816.

Un troisième personnage, haut en couleur, l’abbé Desloges, enterré dans le cimetière de Dommarien.

Nicolas Firmin Desloges, né en 1816, devint curé de Dommarien, en 1859, fut, sans cesse, en coflit avec le maire.

En effet, l’abbé Desloges lui en voulait, car il s’était plaint à l’évêché et l’avait destitué de son titre de curé, en 1885, et, de ce fait, de son denier, soit 3 000 francs par an. De 1885 à 1903 il s’est retiré dans sa maison, a légué ses biens et son domicile, qui deviendra un presbytère, à l’évêché, après la loi de la séparation de l’Église et de l’état. Libéré de son sacerdoce et de sa paroisse, il a entendu parler d’un “atelier pour apprentis” en grande difficulté, en Côte-d’Or.

Plus tard, il a pris contact avec les curés de Magny Saint Médard et de Mirebeau, pour le reprendre à son compte. L’atelier, installé dans la commune, sous le nom “d’atelier chrétien Notre-Dame-du-Sacré-Cœur de Dommarien”, était une maison de refuge pour les jeunes gens, orphelins ou abandonnés.

Les métiers pratiqués étaient : photographe, relieur, brossier, cordonnier, typographe margeur, menuisier, imprimeur, cuisinier, tailleur.

Il y a eu jusqu’à 29 occupants, les élèves étaient tous issus du village, sauf au moment du creusement du canal où des Italiens y figuraient.

L’abbé Desloges a revendu les bâtiments en 1901, ils ont été rachetés par Paul Alzingre, maître artisan émailleur et photographe.

Voilà les noms de rues les plus marquants du village et s’il devait s’étendre… la liste d’attente est longue.

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