Commentaires (0)
Vous devez être connecté à votre compte jhm pour pouvoir commenter cet article.

Pleins feux sur les sapeurs-pompiers de la BA 113

D’après les chiffres exposés lors de la dernière Sainte-Barbe, « entre 180 et 190 interventions » ont été réalisées durant l’année.

Parmi les unités de la Base aérienne 113, il y a l’escadron de sécurité incendie et sauvetage, composé de militaires qui se sont spécialisés comme sapeurs-pompiers. Le temps d’une matinée, ils nous ont accueillis pour raconter leur quotidien. Découverte.

On les appelle les pompiers de l’air, les sapeurs-pompiers de la Base aérienne 113 ou plus officiellement l’Escadron de sécurité incendie et sauvetage 1H.113. Rattachés à la Brigade des pompiers de l’air (BPA), ils font partie des quelque 2 200 hommes et femmes du site militaire bragard. Et sept jours sur sept, 24 heures sur 24, ils sont opérationnels. « On fonctionne un peu comme une ville, on se doit d’être là du 1er janvier au 31 décembre », résume le caporal-chef Franck.

Comme ce dernier, ils sont environ une centaine en charge de la lutte contre les incendies et les risques naturels, technologiques ou nucléaires, du secours d’urgence, de la gestion des crises sur la base. « Nous sommes des militaires avant tout. Durant notre cursus, il est possible de choisir une spécialité. J’ai fait huit mois de formation en plus pour être pompier », explique le sergent Benjamin, âgé de 21 ans.

Opérations

En ce dimanche 24 décembre, alors que la Base aérienne est très calme, une équipe est sur le pont. « Notre effectif minimum est toujours de onze personnes », précise l’adjudant Julien, qui nous accueille le temps d’une matinée. L’occasion de parler plus longuement de leurs missions respectives, et d’eux, tout simplement. Pour l’anecdote, « j’ai déjà entendu des militaires qui ne savaient pas qu’il y avait une caserne à la BA 113 », confie ce Nordiste d’origine.

Avant notre rencontre, comme chaque matin, les militaires ont procédé à la prise de garde sur chaque véhicule. Concrètement, il s’agit de faire un état des lieux de la flotte, pour s’assurer qu’il n’y ait pas de dysfonctionnements, et surtout, que le matériel est complet avant une éventuelle intervention.

Entraînement

En parlant des véhicules (lire ci-dessous), le caporal-chef Franck les décrit avec passion, avant de nous inviter à monter à bord d’un véhicule mousse aérodrome pour un entraînement sur place. Direction le bout de la piste de la base, où se trouve un Jaguar. Le scénario consiste à sécuriser le pilote, bloqué dans son cockpit en feu. « Dans l’ordre chronologique, l’avion prévient la tour, lui précise son problème, puis la tour déclenche l’alerte. » « Et après trois minutes, on est censés avoir déjà déversé 50 % de notre réservoir en eau », ajoute le sergent Benjamin. Au volant, le caporal-chef s’oriente en fonction du vent, tandis que le sergent prend les commandes du canon à eau (situé sur le toit, manipulable depuis l’intérieur) pour viser juste. Le binôme communique en permanence. En une seule minute, 4 500 l sont déversés pour stocker le feu et rabattre les flammes. Le caporal-chef prend le relais avec la lance centrale. Mission accomplie.

Une fois de retour à la caserne, les militaires doivent effectuer le compte rendu de l’opération et contrôler le matériel : le réservoir sera rempli par la suite. L’adjudant Julien nous montre ensuite les différents bureaux de l’enceinte relatifs à l’entretien, au fonctionnement ou à l’administratif. Sans oublier de mentionner les activités physiques possible. La visite se termine par la salle de convivialité, endroit idéal pour partager un petit café. Eh oui, il faut bien se poser de temps en temps !

Louis Vanthournout

l.vanthournout@jhm.fr

Des engins fascinants

Compte-tenu de la diversité de leurs missions, les sapeurs-pompiers de la base disposent d’une flotte adaptée. Parmi les gros morceaux qui retiennent notre attention, il y a deux véhicules de secours aéronautique (VSA), bien pratiques pour désincarcérer ou lever un aéronef.

Mais surtout, il y a trois véhicules mousse aérodrome (VMA) : « Nous avons deux modèles 108, et un S3X. Ce dernier est plus récent, il a un an, et est moins fourni en électronique que les autres. Cela atténue les risques de panne », détaille le caporal-chef Franck. Un engin de 29 t, équipé d’un moteur V8 Renault de 480 chevaux (il permet de rouler jusqu’à 110 km/h pendant quelques minutes). Les VMA sont équipés d’un réservoir de 9 150 l d’eau, sachant que le canon à eau – situé sur le toit du camion et d’une portée de 70 à 90 m – peut projeter 4 500 l par minute. Il peut également contenir jusqu’à 1 290 l d’émulsifiant. Sans oublier le multiple matériel, y compris sur le toit (échelle, brise vitre, commandes manuelles…). Originalité : le siège conducteur est situé au milieu. De temps en temps, le véhicule est déployé en Ville, à l’occasion de manifestations comme dernièrement à la foire Sainte-Catherine.

La rédaction vous recommande...

Sur le même sujet...

Saint-Dizier
Caporal-chef Isa, auxiliaire sanitaire à la Base aérienne 113
Base aérienne

Depuis onze ans, Isa est militaire. Caporal-chef, elle est l’une des auxiliaires sanitaires de la Base aérienne 113. Une profession accessible à tous qui demeure toutefois méconnue du grand public,(...)

Saint-Dizier
« Mimouss », pilote démonstrateur du Rafale Solo Display
Base aérienne

Pour les années 2024 et 2025, Jean-Brice Millet est le pilote démonstrateur du Rafale Solo Display. Le capitaine effectuera des vols de 9 à 10 minutes lors d’une trentaine de(...)

Passeport du civisme
Saint-Dizier
Passeport du civisme : les CM2 à l’assaut de la BA 113
Base aérienne , Education , Enseignement

A LA FONTAINE AVEC LES CITOYENS DE DEMAIN (2). Dans le cadre du Passeport du civisme, seize classes de CM2 de neuf écoles ont découvert la BA 113, jeudi 19(...)