Planter un arbre fruitier
La période est propice à la plantation d’arbres fruitiers ou arbustes d’ornement. Lançons-nous pas à pas, en suivant les conseils d’un professionnel.
Le dicton dit qu’à la Sainte Catherine – le 25 novembre – tout bois prend racine. Il n’est toutefois pas indispensable de prendre cette expression au pied de la lettre. La fin de l’automne et l’hiver sont la meilleure période pour planter arbres fruitiers ou arbustes d’ornement, comme le confirme Frédéric Schwartz, cogérant de Jardi Passion, à Jonchery. « En cette période, les arbres sont en repos végétatif. C’est donc la période idéale », observe-t-il. « Avant, nous faisions deux tiers des ventes d’arbres à l’automne. Maintenant, la tendance est inversée : on en vend les deux tiers au printemps. » Pourquoi ? Parce qu’il est plus agréable de s’affairer au jardin ou au verger au retour des beaux jours. Mais Frédéric Schwartz le confirme : « C’est en ce moment la meilleure période, on a moins d’accidents, les arbres reprennent mieux. On peut tout planter, à part les vivaces un peu fragiles et les plantes méditerranéennes. »
On ne fait pas semblant de creuser
Lorsque vous achetez un arbre, le professionnel vous remet une fiche technique qui vous donnera les indications concernant la taille du trou à creuser. Celui-ci peut être conséquent ! Pour le Tuto Nature de cette semaine (la vidéo est à retrouver sur JHM.fr ou sur la chaîne YouTube du JHM), il a fallu prévoir un trou de 80 cm de large sur 80 cm de profondeur pour offrir un cadre de rêve à notre cognassier. « Ensuite, on amende la terre, avec du terreau », reprend Frédéric Schwartz. Il préconise aussi, pour ceux qui en ont l’occasion, « de praliner les racines ». L’opération consiste à les baigner dans de la terre argileuse mélangée à de la bouse de vache, « fraîche de préférence qui stimule de suite la pousse des radicelles ». À défaut, on peut utiliser « de l’hormone de transplantation qui a le même effet, mais qui est moins naturelle ».
Les racines les plus hautes doivent être à fleur de terre. « Il ne faut pas les enterrer plus », ajoute le professionnel. Et surtout, « on ne rebouche pas le trou avec de la terre gelée ».
Un bon arrosage
Bien que l’on soit en hiver, il est nécessaire d’arroser copieusement le jeune arbre, « avec deux bons seaux d’eau ». Si l’hiver est sec, on renouvelle l’opération plusieurs fois dans la saison au moment des périodes de dégel. L’arrosage reprendra au printemps, une fois par semaine et surtout pas tous les jours : « Cela rendrait les racines dépendantes et cela ne les incite pas à se développer en profondeur. »
Il est également nécessaire de placer un tuteur qui maintiendra votre arbre en place et l’aidera à pousser droit. « On plantera toujours son tuteur face au vent dominant, pour qu’il retienne l’arbre », conclut Frédéric Schwartz.
En sortant de la jardinerie, votre arbre aura les racines taillées – prêtes à repousser de plus belle -, ainsi que les branches. Il faudra prévoir de tailler votre jeune arbre chaque hiver, au cours des années à venir de sorte à ce qu’il pousse de façon uniforme. Mais ça, c’est une autre aventure, que nous détaillerons dans un prochain article.
Sylvie C. Staniszewski