On plante des fraisiers
Vous rêvez de récolter vos propres fraises ? La plantation de fraisiers peut se faire au printemps. La récolte est même assurée dès cet été.
Deux périodes sont favorables pour la plantation de fraisiers. Si l’automne est très approprié, le printemps s’y prête également. « On peut les planter jusqu’à fin avril », indique Thomas Bordet, conseiller chez Jardiland, à Langres. La première des questions qui se pose est de choisir la variété qui vous conviendra le mieux. « Les remontantes donnent tout l’été alors que les non-remontantes vous permettront de faire une ou deux grosses récoltes », précise l’expert. Tout dépend de ce que vous souhaitez : pour faire des confitures, par exemple, privilégiez la gariguette, cigaline ou charlotte.
Les fraisiers remontants – comme la gento – vous permettront de glaner régulièrement quelques fruits, tout au long de l’été, jusqu’aux premières gelées.
Un sol riche
Dès la première année, on peut espérer avoir une récolte honorable. Mais « la deuxième et la troisième année sont les meilleures. Les années suivantes, la production décline », reprend Thomas Bordet. On peut donc songer à renouveler des fraisiers au bout de cinq ans. L’idéal est d’observer une rotation pour avoir une production optimisée.
Techniquement, la plantation au printemps se fait en godets – et non en racines nues. Il est indispensable d’avoir un sol riche : avec du fumier en sous-sol et éventuellement une dose d’engrais à fraisiers lors de la plantation. Lequel engrais peut être administré une fois par an pour booster les plants. Optez pour une parcelle en plein soleil. Seule la fraise des bois peut mûrir à l’ombre.
Mettre un film de paillage (comptez une dizaine d’euros pour 1,40 m par 10 m) présente plusieurs avantages. Le premier est que cela conserve une part de l’humidité du sol. Ce qui peut se révéler précieux après les trois années chaudes et sèches que l’on a connues. Ce voile de plastique micro-perforé empêche aussi les mauvaises herbes d’étouffer vos fraisiers. Cela vous dispense de désherbage, ce qui est toujours agréable. Les fruits mûrissent aussi plus vite. Petit truc utile : coupez les fleurs présentes au moment de la plantation. Elles ne donneront pas de fruits et épuisent inutilement vos jeunes plants.
Et en pot ça donne quoi ?
Vous n’avez pas de jardin ? Vous pouvez tenter de cultiver des fraisiers en pot, sur le balcon ou la terrasse. « La Mont Everest est une variété grimpante remontante que l’on peut placer dans un pot suspendu. Elle pousse aussi en hauteur : on peut la palisser. Ça marche bien, on a des fraises et en plus c’est décoratif », conclut Thomas Bordet.
Ceux qui souhaitent jouer l’originalité pourront se plonger à loisir dans les catalogues des innombrables variétés de fraisiers. Entre les variétés anciennes, les rustiques et les hybrides, il y a de quoi faire de belles découvertes, comme l’anablanca, une fraise qui reste blanche même mûre et qui est du plus bel effet dans une salade de fruits ou pour créer des contrastes sur une tarte.
Sylvie C. Staniszewski
s.chapron@jhm.fr