Plantations dans la gadoue pour l’éco-école
« Faudrait des bottes de caoutchouc, pour patauger dans la gadoue », préconisait Serge Gainsbourg. A l’école de Chamouilley, lundi 19 février, des élèves avaient choisi de les chausser tandis que d’autres accrochaient la terre lourde à leurs baskets.
C’était pour la bonne cause car il s’agissait de planter les arbustes qui formeront une haie propice à l’écologie, digne d’accueillir oiseaux, coccinelles, papillons et autres hérissons, ces auxiliaires de la nature.
Incluse dans le projet éco-école initié par la professeure Nadège Norget, l’opération avait pour objectif de sensibiliser les enfants à la biodiversité, au respect de l’environnement et des cycles naturels de la végétation.
Fanny Boissier, chargée de mission à la Ligue de protection des oiseaux (LPO), avait apporté 40 plants de six espèces différentes, tous financés par la Ligue et allant du noisetier au charme en passant par le prunellier, le fusain d’Europe, l’aubépine et le sureau.
« C’est la première étape tangible », explique Fanny Boissier, « les enfants participent concrètement à la protection de la biodiversité dans leur propre école ». Sur ses conseils, les élèves ont prélevé la terre déposée à côté des trous préalablement creusés, l’ont mélangée à du terreau et y ont ajouté de l’eau jusqu’à obtenir “une bouillasse”.
Ensuite, ils ont dû mettre en place très délicatement les plants aux racines fragiles, puis les ont recouverts du magma obtenu qu’ils ont tassé.
« Alors que le printemps est très en avance, il faut craindre les gelées à venir », ajoute Fanny Boissier, « nous allons pailler le pied de chaque arbuste ».
Une précaution élémentaire pour permettre aux jeunes plants de s’épanouir, de s’auréoler de fleurs roses ou blanches au printemps et d’exhaler d’odorants effluves comme le sureau ou l’aubépine savent l’exprimer.