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Plafonnement de la rémunération des médecins intérimaires : des hôpitaux sous tension

Certains hôpitaux se retrouvent sous tension.

Santé. La loi Rist, c’est quoi ? Elle tire son nom de celui de la députée (Renaissance) du Loiret, auteure d’une loi qui plafonne à partir de ce lundi 3 avril la rémunération des médecins intérimaires. Certains hôpitaux, c’est le cas de Maine-de-Biran à Chaumont, risquent gros.

La loi ne tombe pas du jour au lendemain. Son application a même été différée car le texte a été voté et publié en 2021. L’idée était de laisser du temps aux hôpitaux de s’organiser. Mais, pour certains, l’entrée en application ce 3 avril de la loi Rist reste très problématique.

On entend ici et là, partout en France, des menaces très claires de fermeture de certains services. Quand un service tourne avec un seul médecin intérimaire, faute d’accords entre le praticien et la direction de l’établissement, le couperet tombe.

En Haute-Marne, on le voit, l’établissement Maine-de-Biran à Chaumont, dépendant du centre hospitalier de Haute-Marne, est clairement en difficulté. Pour les autres établissements, ça a l’air d’aller même si tous restent sous tension.

Une loi pour lutter contre les déserts médicaux

Que dit la loi Rist, du nom de la députée -et médecin- du Loiret qui a travaillé sur la lutte contre les déserts médicaux ? Il y a beaucoup de choses dans la loi mais un élément est mis en exergue. C’est le plafonnement de la rémunération des médecins intérimaires… afin de ne pas désespérer ceux qui travaillent à temps complet dans les établissements.

C’est vrai qu’il y a eu des « abus » avec l’arrivée dans les services des hôpitaux déjà sous tension de ces médecins qu’on a pu appeler des « mercenaires » venant travailler avec des rémunérations qui pouvaient atteindre 4000 € la garde de 24 heures.

Autant dire que ces « salaires » pesaient lourds dans les finances des hôpitaux y ayant recours.

Mais que faire si ces remplaçants s’en vont ? La loi Rist plafonne aujourd’hui à 1390 €/jour la rémunération des intérimaires. Avec « une démographie médicale défavorable », confirme Camille Duquennoy, directrice des affaires médicales et chargée de la communication à l’hôpital de Chaumont, « oui nous sommes amenés à travailler avec des remplaçants ou des intérimaires. »

Elle indique qu’un gros travail d’anticipation a été mené au niveau des hôpitaux pour ne pas se retrouver en difficulté lors de l’entrée en vigueur de la loi. « Nous avons travaillé avec le GHT 21-52, avec l’ARS et avec les équipes médicales », souligne Camille Duquennoy. Elle parle de fragilités au niveau des Urgences, « et forcément des services où il y a une permanence des soins. » Mais il n’y a pas de fermetures de services prévues. Mais la vigilance est de tous les instants.

C. C.

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