Les travaux de la place Diderot inquiètent les commerçants
La Ville a confirmé aux commerçants de l’UCIA que les travaux de la place Diderot nécessiteront d’interdire la circulation sur deux périodes de plusieurs mois. Ils craignent pour leur activité.
Les travaux qui doivent être menés pour la réfection de la place Diderot s’imposent à tous. Car ces travaux n’auraient jamais du être envisagés si les règles de l’art avaient été respectées lors de sa construction. On devait être à l’abri pour cinquante ans. Ça n’a duré qu’une décennie… La justice a d’ailleurs donné raison à la Ville qui a été dédommagée pour refaire ce qui a été mal fait. Et nul besoin d’être un homme du métier pour s’apercevoir que cette place part en lambeaux.
Aussi, le projet de reconstruction a fait l’objet d’une présentation aux commerçants de l’UCIA. Une première épreuve avait permis à ces commerçants de revoir le nombre de places minutes ainsi que celles réservées aux livraisons, place Diderot.
Aujourd’hui, c’est un nouveau problème qui survient. En effet, lors d’une réunion le 2 avril entre mairie et commerçants, ces derniers ont pris connaissance du calendrier envisagé. Et ce qu’ils ont retenu c’est une interdiction de circuler place Diderot sur une durée totale d’un an.
«Une fermeture complète de la place, c’est n’est pas la même chose. Le commerce est extrêmement fragile, 30 % des commerçants n’arrivent pas à rembourser leur PGE (Prêt garanti par l’Etat, Ndlr). Est-ce le bon timing pour refaire la place aujourd’hui ? Avec la conjoncture actuelle, il faut faire attention aux commerces», commente Vincent Legendre, président de l’UCIA.
Concertation pour la place Diderot
Ce président souhaite, a minima, qu’un système d’alternat puisse être envisagé lors des travaux afin de ne pas boucler la place. Une première période de travaux est prévue de janvier 2024 à fin juin 2024. Cette première tranche concerne l’entrée de la place jusqu’à la rue du Grand-Bie. Le chantier est mis entre parenthèse pendant la saison estivale, pour reprendre en septembre 2024, pour la seconde tranche, de la rue du Grand-Bie jusqu’à l’entrée de la rue du Général Leclerc.
L’UCIA souhaite rencontrer le cabinet d’études qui est à la manœuvre au travers «d’un comité de pilotage de 5 à 6 commerçants». «On n’a pas tenu compte de la vie commerçante de la place», affirme le président de l’UCIA. D’autant que certains points laissent circonspect comme, par exemple, le choix de faire passer les camions de chantier par la rue de La Boucherie. Cette rue étroite, et récemment refaite, permettrait le passage de ces camions. Gare aux clients qui sortiront du tabac-presse le Diderot, et La Brûlerie aura bien du mal à exploiter sa terrasse.
Pratiquement une année de travaux, les commerçants qui ont vécu ceux de 2010 peuvent témoigner de la galère qu’ils ont subie. C’est pour cette raison que leur inquiétude est légitime. Seule la concertation permettra de trouver un juste milieu.
Ph. L.