Place au béton désactivé

Ni retard, ni avance, le chantier de la place Diderot suit normalement son cours. Mais hier, mardi 5 mars, une phase importante a débuté avec le béton désactivé qui a été coulé sur la bande de roulement.

«C’est une météo parfaite pour nous. Il ne gèle pas, il ne pleut pas abondamment et il ne fait pas trop chaud. Le béton va pouvoir prendre correctement», explique Florimond Dupont, responsable du chantier de l’entreprise Martel.

Dès hier matin, tout était prêt pour couler le béton désactivé sur la future bande de roulement et sur une longueur de cinquante mètres. Pas moins de quatre toupies à béton ont été nécessaires, il en faudra une vingtaine pour l’ensemble du chantier. Le chantier a été préparé la veille avec une bâche plastique posée sur les granulats calcaires. «Cela évite que le calcaire pompe l’humidité du béton et qu’il sèche trop rapidement», indique Florimond Dupont.

La hauteur de béton, 27 cm, ferraillé, a été dimensionnée pour recevoir un passage intensif. «Nous sommes partis sur une hypothèse qu’il nous fallait 50 MPa (mégapascal, la pression en kg au m2) et nous sommes à 80 MPa. La chaussée sera en capacité d’accepter le passage de 200 camions par jour», fait remarquer le responsable du chantier. La qualité du béton, XF4 pour les spécialistes, est également prévue «pour résister au salage hivernal», indique Benoît Collin, directeur des services Techniques de Langres et du Grand Langres.

«Le coulage du béton, c’est le juge de paix du rendu final», rappelle Florimond Dupont.

Ce coulage a été très rapide puisqu’en tout début d’après-midi, les 50 mètres étaient réalisés. Les toupies ont pu passer par la place Ziegler et remonter la rue Jean-Roussat, limitant les difficultés de circulation. «On est vigilant pour qu’il n’y ait pas de stationnement sauvage rue Jean-Roussat pendant toute la période du chantier», rappelle Etienne Perrot, premier adjoint.

Cette première phase de chantier n’était pas sans risque. «C’était un pari de lancer les travaux un 2 janvier avec la météo. Fort heureusement, le temps a été clément», tient à faire remarquer Etienne Perrot.

Orange doit reprendre son réseau

L’intervention de GRDF, programmée, s’est elle aussi déroulée presque sans encombre, même s’il a fallu «mettre un peu de pression pour que leur chantier ne s’éternise pas». Le Syndicat départementale Energie et Déchets (Sded 52) va également intervenir pour tous les branchements électriques. «On va supprimer les armoires électriques en façade pour mettre des coffrets qui seront enterrés et invisibles. Il n’y aura qu’une trappe au sol. Cela servira pour les marchés de Pays par exemple», explique Etienne Perrot.

Le chantier de la place Diderot a permis à Orange de constater que son réseau était mal-en-point à certains endroits. «Il faudra qu’Orange intègre sa prestation dans le tempo du chantier. Il sera nécessaire d’ouvrir à certains endroits qui n’étaient pas prévus», annonce Benoît Collin.

Aujourd’hui, Martel devrait passer au nettoyeur à haute pression le béton désactivé afin de révéler son aspect final. Les poseurs de dalle en pierre de Langres, sur le cheminement piéton, continue leur bel ouvrage à raison de 10 m3 par journée. Le chantier est dans les temps, mais il n’y a pas de marge non plus. Pour l’instant, tout roule.

Ph. L.