Pilote et Compagnon de la Libération : l’hommage à Robert Gouby
Mercredi 14 septembre, un hommage particulier a été rendu au pilote de chasse Robert Gouby, Compagnon de la Libération, devant sa stèle érigée place de la Libération.
Germain Périard, président du Souvenir français, a retracé la carrière exceptionnelle de celui qui a donné sa vie dans son combat contre les nazis. Après son brevet de pilote civil, Robert Gouby s’engage en 1938 dans l’Armée de l’Air avec, pour première affectation, la Syrie où il passe sept mois. Sur concours, il entre à l’Ecole de l’Air d’Istres et sera nommé mitrailleur. A Bourges, il obtiendra le Brevet de pilote militaire. Suite au bombardement de la base école d’Avord, il effectuera un repli stratégique près de La Rochelle. Là, il aura la joie de revoir son père de passage dans la région, et ce, pour la dernière fois. Le 21 juin 1940, il quitte la France pour le Maroc. En juillet, il rejoint l’Angleterre s’engageant dans la Royal Air Force. Pour parfaire son anglais, il rejoint l’école de formation de pilotage de Camberley, et en sort avec la rare mention de “pilote exceptionnel”. Adjudant-aviateur depuis 1942, il enchaîne les vols de chasse en territoire occupé, accumulant les victoires. L’année suivante, il abat deux avions allemands survolant l’Angleterre. Nommé lieutenant en mars 1943, reconnu comme l’un des plus grands pilotes de la RAF, lui est confié le commandement d’une escadrille du “Groupe de chasse Ile de France”. Les Anglais le rappellent en mai 1944. En août, son carnet de vol mentionne “1 000 heures de vol dont 100 en missions de guerre, 10 avions abattus et 3 endommagés”.
Plus haute distinction britannique
Dans l’après-midi du 14 août, lors d’une attaque en rase-mottes d’un convoi nazi au-dessus de Vilbert (Seine-et-Marne), il touche un véhicule chenillé. Mais l’aile gauche de son Spitfire accroche une ligne téléphonique, s’écrasant, en feu. Il est tué sur le coup, et sera extrait par les habitants. Après trois inhumations dans le secteur, il rejoindra, le 21 juillet 1945, le cimetière de Bourbonne auprès de ses parents. Le lieutenant Robert Gouby a été fait Compagnon de la Libération à titre posthume par le général de Gaulle, élevé au rang d’officier de la Légion d’Honneur, cité deux fois à l’ordre de Forces aériennes françaises libres et cinq fois à l’ordre de l’Armée dont l’une signée du général de Gaulle, avec d’autres récompenses dont la “Distinguished Flying Cross”, la plus haute distinction britannique.
Deux gerbes ont été déposées par André Noirot, maire et représentant des associations patriotiques, avec Emilie Beau, adjointe, pour la Ville ; et par Dominique Besancenot, président départemental de la Fédération nationale des anciens de Forces françaises en Allemagne et Autriche, accompagné de Joël Gouby, neveu du héros, au nom du Souvenir français, en présence de Raphaël Mercier, directeur départemental de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre, Elie Perriot et Sylvie Denis, conseillers départementaux, l’adjudant-chef Freddy Maillard, de la Communauté de brigades, du capitaine Eric Flamarion, chef du centre de secours, d’une délégation de pompiers, etc.