Petite enfance à Chaumont : Le bien-être des tout-petits par les sens
Laëtitia Voillemier, responsable du Relais Assitantes Maternelles Les Bout’Choux à Villiers-le-Sec s’est formée en deux jours sur la démarche Snoezelen, centrée sur l’exploitation sensorielle des enfants. Elle fut accompagnée par d’autres responsables de RAM de toute la Haute-Marne.
Le bien-être dans le milieu de la petite enfance se renouvelle sans cesse. De nombreuses formations sur ce thème sont proposées dans toute la France. Mais Laëtitia Voillemier, responsable du Relais Assistantes Maternelles (RAM) Les Bout’Choux à Villiers-le-Sec a décidé d’en suivre une en particulier. “La démarche Snoezelen en petite enfance”.
Le nom Snoezelen est issu d’un néologisme hollandais venant de “doezelen“ qui signifie somnoler, se relaxer, une ouverture sensorielle, une dimension dite “passive” et de “snuffelen” se traduisant par : flair, renifler, fouiner, orientée vers l’exploration, une dimension donc “active”. En fait, il s’agit de créer un espace où l’enfant serait totalement libre dans sa démarche d’exploration et de découverte du monde qui l’entoure. « Nous avions vu la formatrice Floriane Herreman, de Hapsidium, lors d’une conférence sur ce sujet il y a trois ans. Elle est venue des Vosges jusqu’à Chaumont pour effectuer deux jours de formation très instructifs », explique Laëtitia Voillemier.
De la théorie et de la pratique
La première journée a eu lieu début septembre. Elle était centrée sur des cours théoriques, la seconde s’est tenue vendredi dernier dans un espace aménagé pour l’occasion afin de passer à la pratique. En effet, plusieurs objets Snoezelen composés de divers matériaux et textures adaptés aux enfants ont été mis en place. Les participantes avaient les yeux bandés pour décupler leurs sens du toucher et de l’ouï. « Nous étions en binôme avec les autres responsables de RAM du département : Christelle, Emilie, Ingrid, Pascale, Annabelle, Mélodie, Nathalie, Julie et Annaëlle. L’une avait les yeux cachés, l’autre non pour être comme un guide», détaille Laëtitia Voillemier.
« Nous avons ainsi découvert notre environnement sous un nouvel angle car les enfants, eux, travaillent beaucoup avec le toucher et le goût dès le plus jeune âge. C’est pourquoi cette démarche Snoezelen permet aux professionnels de la petite enfance une approche de l’enfant, respectueuse, qualitative et harmonieuse de son développement et des besoins, grâce à une exploration sensorielle de détente et de plaisir », analyse la responsable de RAM.
Un nouveau rôle
Cependant pour mettre tout cela en place il faut des moyens importants ! Le matériel Snoezelen coûte cher selon Laëtitia Voillemier. « Grâce à notre formation, nous avons appris à créer nous-même des objets afin de limiter les frais. Je ferais d’ailleurs un atelier sur ce thème prochainement pour les assistantes maternelles. J’ai une tente que je pourrais déplier dans une salle afin de réaliser des activités avec les enfants à l’intérieur. » D’ailleurs, les adultes ont un autre rôle à jouer dans cette démarche. Ils ne doivent rien interdire à l’enfant lors de son exploration. « Ils ont un regard bienveillant et d’accompagnateur, pas de participant. Nous avons tendance à dire “non tu devrais faire ça” ou “regardes comment je fais” alors que là il faut laisser l’enfant totalement libre. C’est un moment de lâcher prise important. C’est pourquoi il faut que tout soit bien préparé dans la salle », précise la responsable de RAM.
Elle rajoute : « c’est pourquoi nous avons besoin d’un lieu plus adapté et plus grand afin d’accueillir les enfants comme il faut. Nous attendons des nouveaux locaux sur Chaumont depuis un certain temps. »
Caroline M.Dermy
c.dermy@jhm.fr