“Peter Pan” ou la fureur de grandir
Dans le cadre du projet “Peter Pan”,piloté par la professeure de Français Zehira Hoffmann et en partenariat avec l’école primaire des Fusains de Cousances-les-Forges, des élèves du collège Emilie-Carles ont expérimenté l’art du théâtre et de la chorégraphie.
L’idée est née du constat de vulnérabilité d’élèves du cycle III au collège qui souhaitaient une rupture moins importante entre l’école et l’établissement secondaire. Ainsi, les textes et le spectacle créés, “Peter Pan et la fureur de grandir”, seront le fruit des ressentis écrits et chorégraphiés par les élèves eux-mêmes dans le cadre d’une liaison CM2/6e.
Si l’objectif du projet est de développer une approche interdisciplinaire des élèves autour de la danse, tout en contribuant au développement de l’écrit et de l’oral, il s’appuie aussi sur la complémentarité d’enseignants et d’intervenants investis de manière cohésive. Ainsi, le 11 janvier, les élèves de 6e A et 18 élèves d’autres classes participant à l’atelier danse et théâtre, soit 36 collégiens, ont participé à leur deuxième séance, la première ayant eu lieu en décembre. Ils ont reçu les enseignements de Joris Perez, ex-danseur contemporain et médiateur culturel du Centre chorégraphique national (CCN) du Ballet de Lorraine basé à Nancy, qui intervient aussi à l’école cousançoise.
Au cours de séances de deux heures, fermement mais avec beaucoup d’humour, Joris Perez inculque aux enfants des notions d’occupation de l’espace, de déplacements, d’expression corporelle par les gestes et le regard.
Tout commence par un échauffement du corps accompagné d’une musique douce, avec des “frottés” et en silence mené par Maïssa, puis des exercices sur les articulations dirigés par Agathe. Joris Perez leur a ensuite montré un nouvel exercice : “marcher, étirer, fondre”.
Il s’agissait de se déplacer en effectuant le geste d’attraper quelque chose en hauteur puis de se relâcher telle “une bougie qui fond”, tout en douceur et sans à-coups. Le danseur leur a confié avoir remarqué « les pas de géant réalisés depuis la première séance », notant leur sérieux et leur motivation. Il leur a expliqué qu’ils ne devaient pas se conduire en public, mais en acteurs, ajoutant qu’ils devaient travailler sur le regard qui doit être « comme un fil qu’on tend ». Ses propos ont été renforcés par ceux de Zehira Hoffmann : « Donnez une intention à votre regard, soyez dans le jeu, comme dans une bulle, exprimez vos émotions par la danse. »
Un spectacle sera donné le 24 mai. Il reste cinq séances et beaucoup de pain sur la planche car le texte est encore à écrire.