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Perte d’autonomie : quand trouver une solution fait débat

Durant le débat théâtral, accompagnés par les comédiens de la compagnie Entrées de jeu, les spectateurs ont pu jouer leurs idées.

Avec l’âge, les corps, alourdis par le poids des années, s’affaiblissent. Les premières chutes viennent. Une question aussi. « Comment faire quand on commence à perdre en autonomie ? ». Dans les familles, le sujet tantôt fédère, tantôt divise.   

« Joyeux anniversaire ! » Ce mardi 30 mai, dans la grande salle du Palace, lui faisant office de maison, Gérard, veuf, est d’humeur festive. Il en est désormais à ses 85 printemps. Des noces d’uranium avec la vie célébrées par un gâteau, des bougies, la présence de son entourage : ses enfants et d’une aide à domicile. 

« On s’est organisés. J’ai une sœur qui est sur place et ils ont une aide-ménagère tous les quinze jours »,

Maryan En formation pour devenir formateur en communication et marketing

La saynète se poursuit et finit par planter le décor d’un débat intemporel, propre à bon nombre de familles : que faire lorsqu’un proche n’est plus en mesure de vivre seul ? « Ce n’est pas un thème facile. Mais il faut en parler parce qu’un jour, on sera tous concernés », lâche Maria, de la compagnie Entrées de jeu – conviée par l’Alzheimer café pour animer un débat théâtral sur cette thématique avec le public – face à un auditoire de plus de 70 personnes. « Moi, je ne pourrais jamais faire ça. Impossible », chuchote une spectatrice en observant les comédiens incarnant les enfants de Gérard lui proposer d’aller en établissement.

D’autres paraissent plus enclins à faire ce choix. « Il peut aller dans un centre de rééducation », suggère une autre membre de l’assemblée, prenant le rôle de « tata Sylvie » pour expliquer son point de vue. « Il faut en parler avec lui », assure un homme assis quelques sièges plus loin. 

Les histoires sont aussi variées que les solutions proposées ce jour-là. Maryan, en formation pour devenir formateur en communication et marketing, n’est pour l’heure pas encore totalement confronté à cette problématique. Ses deux parents, âgés de 86 et 88 ans, habitent en Touraine et sont encore autonomes. Néanmoins, le sujet a tout de même était abordé. « Cela s’est fait au fil du temps, aux alentours de leurs 75 ans. Pour eux, ils finiront leurs jours chez eux. On s’est organisés. J’ai une sœur qui est sur place et ils ont une aide-ménagère tous les quinze jours. »

« Pour lui, ça a été moins dur de placer maman que moi »

Isabelle  Aide-soignante à la retraite

Même unanimité ressentie autrefois du côté de François, cadre à la retraite et membre d’une fratrie de cinq enfants, à propos de sa maman. « Elle est tombée plusieurs fois, alors il fallait trouver une solution. Elle ne voulait surtout pas aller en maison de retraite. J’ai dû me dépatouiller. J’ai dit à mes frères et sœurs, on le fait, et vous me suivez. Et j’ai eu la chance qu’ils m’aient fait confiance. »

Dans d’autres foyers, en revanche, les points de vue ont rapidement divergé. À l’instar de celui d’Isabelle, ancienne aide-soignante. « À 89 ans, ma maman n’allait pas bien. Elle nous appelait toutes les nuits parce qu’elle entendait du bruit. Lorsqu’elle a été de nouveau hospitalisée, on s’est dit, avec mon frère, qu’elle ne pouvait plus rentrer à la maison », raconte la sexagénaire.

Tous deux se sont donc mis d’accord pour la mettre en famille d’accueil pour personnes âgées. « Pour lui, ça a été moins dur de placer maman que moi parce que j’avais dit que je l’aiderais jusqu’au bout. Néanmoins, elle était bien là-bas. » 

À ce jour, selon les chiffres fournis par le département et l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), 95,8% des plus de 60 ans des Haut-marnais vivent à leur domicile. 2 335 sont soit en résidence autonomie, soit en Ehpad, soit en famille d’accueil. 

Dominique Lemoine

d.lemoine@jhm.fr

Loi « bien vieillir », un pas après l’autre

Le 4 avril dernier, une proposition de loi a été enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale. Son thème ? le « Bien vieillir ». « En 2020, 20 % de la population, en France, a 65 ans ou plus. En 2030, cette proportion atteindrait 23,4 % soit 16,4 millions de personnes. […]  L’adaptation de la société au vieillissement fait partie des grands chantiers à mener », ont justifié les porteurs de projet avec pour ambition de « développer les résidences autonomie, les résidences services seniors et toutes les formes d’habitat inclusif » ou encore de « faire une place particulière aux conducteurs âgés ».

Mais le texte verra-t-il réellement le jour ? Lancé le 11 avril, l’examen du texte a finalement été interrompu deux jours plus tard, sans qu’aucune nouvelle date n’ait été fixée. « Nous voulons d’abord finir le débat sur la loi de programmation militaire avant de la remettre dans le calendrier », ont précisé des membres du parti Renaissance à nos confrères de Capital.fr. Il va donc falloir s’armer de patience avant de savoir si elle sera ou non votée. 

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