Permis de conduire à 17 ans : les auto-écoles foncent sur 2024
Depuis le 1er janvier, l’âge minimum requis pour obtenir son permis et conduire a été abaissé. Désormais, il sera possible d’obtenir le précieux sésame rose à partir de 17 ans, mais aussi de s’en servir seul.
C’est une des grandes nouveautés de ce début d’année 2024. L’âge légal minimum pour obtenir son permis de conduire a été revu à la baisse, puisqu’il faut désormais être âgé d’au moins 17 ans, contre 18 auparavant. L’objectif est de permettre aux jeunes, habitant en zones rurales, mal desservies en transports en commun, de pouvoir se déplacer plus facilement. Un critère auquel répond le pays de Langres. « C’est pas mal pour nos campagnes, cela a son avantage. Mais je ne pense pas que cela soit bien pour les grandes villes », confie Hassan El Bouhi, exploitant et moniteur auto-moto à l’auto-école ABC. Les établissements de formation à la conduite ont ainsi commencé à avoir quelques demandes, même avant le changement officiel. « Nous avons déjà eu quelques demandes, mais il est encore trop tôt pour voir l’évolution. Il va falloir au moins attendre la rentrée. Nous avons également eu des demandes en décembre, mais j’ai refusé d’anticiper », explique Stéphanie Bouillaud, gérante de l’auto-école Sabinus.
Qui des conduites accompagnées ?
Jusqu’à fin 2023, les élèves en conduite accompagnée pouvaient passer leur permis à 17 ans, mais devaient tout de même attendre leurs 18 ans. Désormais, eux aussi pourront rouler seuls dès l’âge de 17 ans, mais Hassan El Bouhi les met en garde : « Pour valider la conduite accompagnée, il faut un an de formation. S’ils décident de casser leur conduite accompagnée avant pour profiter du permis à 17 ans, ils perdront tous leurs avantages (NDLR : réduction de la durée du permis probatoire, et frais d’assurances moins élevés). Il vaut donc mieux attendre un mois ou deux, mais conserver ses avantages », justifie-t-il. Le recul de l’âge minimum ne présente pas pour lui une crainte d’une chute du niveau de conduite. « C’est l’inspecteur qui décide du niveau et si l’élève est apte à conduire ou non. Ils seront évalués sur les mêmes critères que les autres », explique l’exploitant de l’auto-école ABC.
La formation moto financée par le CPF
Autre changement pour 2024, à partir du 11 janvier, la formation deux roues (permis A2) sera financée par le Compte professionnel de formation (CPF). De quoi également présager une augmentation du nombre d’élèves. « Nous avons eu une très grosse année pour le permis voiture bien sûr, mais surtout pour le permis moto. On en attend encore plus avec la prise en charge par le CPF », ajoute Hassan El Bouhi. Son homologue de l’auto-école Sabinus ayant repris le site en février dernier, il lui est impossible de faire un bilan comparatif pour l’année 2023. Mais Stéphanie Bouillaud se dit elle aussi très satisfaite de son année. Les auto-écoles langroises sont donc prêtes à relever les nouveaux défis auxquelles elles seront confrontées cette année.