Haies : attention, période sensible

Environnement. Directeur de l’Office français de la biodiversité de Haute-Marne, Vincent Montibert alerte sur la période sensible qui débute : du 1er avril au 31 juillet, on ne touche pas les haies.

Le printemps est bien installé, cela n’a échappé à personne. « J’ai trouvé un nid ce vendredi 25 mars », confiait Vincent Montibert, directeur de l’OFB de Haute-Marne. L’utilité des haies est désormais bien connue. Elle abrite une multitude d’insecte et petits mammifères. Elles sont notamment très prisées des oiseaux qui entrent en période de nidification. C’est pourquoi, comme le rappelle le représentant de l’OFB, on ne touche pas les haies du 1er avril au 31 juillet. « Un nombre important d’espèces va se reproduire et utiliser cet habitat. Certaines sont sensibles : 30 % d’espèces d’oiseaux sont menacées du fait de la perte d’habitat et de leur lieu de reproduction », alerte-t-il.

Si chacun a bien en tête certaines que certains mammifères sont menacés comme le panda ou l’éléphant, cela peut paraître moins évident pour des oiseaux ou petits habitants de nos contrées. Bonne nouvelle : dès lors que l’on a un jardin ou des extérieurs, on peut directement agir pour préserver leur habitat. Cela commence par ne pas tailler une haie en dehors de la période autorisée.

Un rôle méconnu

Vincent Montibert se fait le défenseur de la haie pour tout le rôle qu’elle joue dans la biodiversité. « C’est une source de nourriture pour les animaux, un lieu de reproduction, un refuge pour la faune et notamment les pollinisateurs », détaille-t-il. D’autres rôles, non-négligeables, sont à prendre en considération : « Elle a un rôle brise-vent, esthétique et à un impact sur l’érosion et les inondations : elle freine les pluies et coulées de boue. Elle contribue à filtrer et épurer l’eau de pluie. »

Sans compter qu’elle permet aussi de fournir du bois qui peut être employé pour le chauffage.

Des aides pour en planter

Et si vous observer la population qui gravite dans la haie, vous apercevrez sans doute des hérissons, petits reptiles et autres rongeurs.

Pour tous ceux qui se poseraient des questions sur ce qu’il est possible de faire -ou non- sur leur haie, qu’ils soient particuliers, agriculteurs, ou qu’il s’agisse d’une collectivité, rendez-vous sur le site Internet de la préfecture de la Haute-Marne pour la réglementation et les enjeux.

« L’idée générale reste de préserver les haies, ou de compenser leur arrachage. Mais il est aussi possible de bénéficier d’aides pour en planter avec le Plan de relance, auprès du Conseil départemental ou de la Fédération des chasseurs », conclut le directeur de l’OFB.

S. C. S.