Chaumont : performance dans un espace de plus en plus réduit
Devant 140 spectateurs, Pierre Rigal s’est livré ce mardi 15 mars au Nouveau Relax à un numéro extraordinaire, mêlant chorégraphies, acrobaties et prouesses gymnastiques. Le tout dans un décor singulier avec un accompagnement sonore surréaliste.
L’artiste de 49 ans a un CV édifiant : athlète de haut niveau, diplômé en économie mathématique, puis en cinéma, puis devient chorégraphe avant de créer en 2003 la compagnie « Dernière minute ». Ce dernier spectacle s’appelle « Press ».
A l’extinction de la salle, une lampe de bureau s’allume, suspendue au plafond d’une pièce de 3,5 m de large sur 2 m de haut. L’homme, en costume de ville sombre, se tient debout. Au fond à droite, une chaise pliante est disposée au milieu. Il s’y assied, se relève et le son sourd d’un battement cardiaque envahit la salle. L’homme, qui semble enfermé, touche les murs. Chaque contact est accompagné d’un bruit sec ou glissant. Il se met à tourner sur lui-même et danse.
Bientôt, tel un lézard, il parcourt l’espace une main au sol, l’autre, comme les pieds, aux murs. Puis le plafond s’abaisse d’une vingtaine de centimètres. L’homme se dresse tête en bas, les pieds touchent le plafond, il croise les bras, tout le public a mal à sa tête, l’exercice dure alors qu’une musique issue d’une guimbarde ou d’une guitare électrique souligne l’ambiance.
Et le plafond descend à nouveau, l’acteur joue avec la chaise qu’il replie et positionne verticalement pour bloquer le plafond. Celui-ci remonte puis redescend, l’espace se réduit. Cette fois, l’homme s’en prend à la lampe et porte à sa bouche la lumière rouge fixée au dos. Le spectacle de 55 minutes se termine quand le plafond rejoint le sol, d’où le titre Press. Le noir est total. On se rassure, l’artiste a survécu et vient saluer le public sous les applaudissements.
De notre correspondant Benoît Gruhier