Pêche : un parcours de 164 km du Nord au Sud

Traversant la Haute-Marne du Nord au Sud, le canal Entre Champagne et Bourgogne offre 164 km de linéaire pour rechercher le poisson. La pratique de la pêche est possible toute l’année suivant les espèces concernées. 

Entre Percey-sous-Montormentier, sur le Plateau de Langres, et Perthes, près de Saint-Dizier, le canal est un axe majeur du département. Longue de 224 km dont 164 en Haute-Marne, cette voie d’eau est très appréciée des pêcheurs, quand elle n’est pas colonisée par les algues et plantes aquatiques invasives.

Le canal Entre Champagne et Bourgogne, qu’on appelait autrefois canal de la Marne à la Saône, offre la possibilité de pratiquer la pêche aux carnassiers, la pêche au coup et la pêche de la carpe. De très nombreuses espèces de poissons y sont présentes.

Pour les carnassiers, le brochet et le sandre sont très bien représentés. Le silure est aussi présent et il n’est pas rare de capturer de gros spécimens de ces trois espèces. Le black-bass, introduit récemment sur les biefs pour lutter contre la prolifération des poissons chats, offre de belles prises par sa défense très spectaculaire.

Un paradis des pêcheurs au coup

Les pêcheurs au coup apprécient le canal pour la richesse piscicole de ses biefs, avec brèmes, gardons, tanches, goujons, chevesnes et autres qui offrent de belles bourriches. Des concours sont régulièrement organisés, notamment du côté de Rolampont.

Concernant la pêche de la carpe de belles prises peuvent être réalisées de jour comme de nuit. Des zones autorisées à la pêche à la carpe de nuit existent à Saint-Dizier, Bayard-sur-Marne, Vecquevile, Curel, Eurville, Joinville (3) Donjeux, Froncles, Viéville, Brethenay, Condes, Choignes, Rolampont et Peigney. Rappelons que le stationnement des véhicules est interdit sur le chemin de halage du canal et que la circulation en véhicule à moteur nécessite une autorisation spéciale de VNF.

Lutter contre les plantes invasives

Deux points noirs pour la pêche sur le canal : l’envahissement par les algues et la baisse fréquente en été du niveau des biefs liée à la sécheresse. Rappelons que les AAPPMA et la Fédération de pêche versent des loyers pour les baux d’usage du canal, ce qui explique que ces sujets reviennent régulièrement sur la table.

Pour ce qui est de l’envahissement du canal par des plantes invasives comme la myriophylle hétérophyle, les solutions sont malheureusement peu nombreuses à part l’utilisation de bateaux faucardeurs qui coupent ces plantes. La Fédération départementale de pêche de Haute-Marne a mis au point avec une entreprise locale un outil permettant de préparer des emplacements de pêche. Il s’agit d’une sorte de râteau sans manche équipé d’une corde que l’on lance à l’eau et qu’on ramène avec les algues accrochées. Cet outil est à disposition des responsables d’associations locales de pêche.

J. -N. D.