Pays de Langres : 726 000 € pour le projet alimentaire territorial
Porté par le PETR du Pays de Langres, le projet alimentaire territorial veut optimiser les circuits courts alimentaires pour manger local dans les cantines des collectivités. Il vient de recevoir 726 000 € du Plan de relance.
Cela fait plusieurs mois qu’un comité de pilotage travaille d’arrache-pied à mettre en place une organisation pour mieux manger ou du moins manger local. Le projet alimentaire territorial (PAT), c’est «faire en sorte que les gens mangent sain et des produits locaux. C’est une responsabilité de chacun», expliquait cet été Patricia Andriot, en charge de l’animation du comité de pilotage. Il s’agit de développer les circuits courts, du producteur aux consommateurs. Mais aussi de faciliter ce flux car il faut bien le reconnaître, beaucoup est à faire pour avoir accès à ces productions locales. Le PAT est maintenant bien lancé. Et il l’est d’autant plus qu’il a reçu une aide importante dans le cadre du Plan de relance.
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En effet, une enveloppe de 100 000 € a été attribuée pour l’animation du projet avec l’embauche de Vanessa Chanca. Une enveloppe qui a permis de lancer aussi une première étude. Le second coup de main est venu avec une seconde enveloppe de 626 000 € du Plan de relance pour la partie investissement. «Nous allons bénéficier de plus de 700 000 € dans le cadre de l’appel à projets du Programme national pour l’alimentation. Cela représente 10 % de l’enveloppe prévue pour la région. On était dans le bon timing et beaucoup de projets arrivent à maturité», explique Patricia Andriot. Le PETR du Pays de Langres a ainsi repéré sept projets qui vont pouvoir bénéficier de cette aide financière. Maison de Courcelles, Régie rurale du Plateau figurent en bonne place, tout comme de nouveaux projets. Citons par exemple celui de la reconversion de la Maison de La Providence à Langres en ferme auberge autour d’un chantier d’insertion.
Dimension logistique
«Avec cette aide, cela nous oblige. Il faut que dans cinq ans, on obtienne des résultats tangibles sur la part des produits locaux dans les restaurants de collectivité», affirme la responsable du comité de pilotage. Environ 7 000 repas sont servis chaque jour sur le territoire du Pays de Langres. Le PAT souhaite influer sur une partie de ces repas dans le cadre des circuits courts. Un des premiers dossiers qui sera étudié c’est celui de la logistique pour faire transiter les produits du producteur vers le transformateur. Un service de logistique est à l’étude afin de faciliter la mise en relation. «Les producteurs nous disent qu’ils n’ont pas forcément du temps à consacrer à cela», fait remarquer Patricia Andriot.
Le second niveau, celui de la transformation et donc de la conception de repas, ne part pas d’une feuille vierge. La cantine du collège de Prauthoy a montré la voie, tout comme celle de La Maison de Courcelles. Faut-il créer une cuisine centrale, comme le suggère le Conseil de développement local ? Rien n’est fermé, même si Patricia Andriot a sa préférence pour s’appuyer sur l’existant «pour consolider les acteurs actuels», précise-t-elle. Ce projet alimentaire territorial s’ouvre également à la Côte d’Or et à Dijon qui est Territoire de d’innovation de grande ambition qui va faire de l’alimentation locale et saine un enjeu majeur pour 2030. A suivre…
Ph. L.