Pautaines – Augeville : les vents contraires se renforcent face aux éoliennes
Les habitants de Pautaines et des environs sont toujours mobilisés face au projet d’implantation d’un nouveau parc éolien, malgré un plan révisé à la baisse, ceci apportant la preuve que les arguments avancés par la population étaient fondés.
La Commission départementale de la nature, des paysages et des sites (CDMPS), après avoir entendu les maires d’Epizon, Claude Malingre, et de Pautaines, Gilles Perrin, a analysé les éléments présentés et rendu un avis défavorable pour l’implantation de ce site éolien. C’est une opposition quasi unanime qui s’est formée avec le conseil municipal d’Epizon qui a voté à deux reprises contre, ainsi que celui du chef-lieu de canton Poissons, appuyée par des experts, tels ceux de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et de l’architecte en chef des monuments de France.
Le parc du Haut-Pays, inauguré en 2010, compte 39 éoliennes et le territoire de la commune qui en fait partie comprend déjà douze machines. Si ce projet se réalisait, cela provoquerait un encerclement des villages, ce qui est contraire au contrat régional éolien de Champagne-Ardenne sanctionné à plusieurs reprises par le tribunal administratif.
Pour le village de Pautaines-Augeville on arriverait à 158 degrés avec vue sur les éoliennes, l’étude d’impact montre que l’espace de respiration se réduirait à 59 degrés.
Bérangère Abba, secrétaire d’Etat à la biodiversité, en visite au Der le 3 août avec pour thème la protection de la cigogne noire, soulignait « qu’il n’y avait qu’une trentaine de nids en France, que deux nids étaient répertoriés en Haute-Marne ». La présence de deux nids de milan royal et un nid de cigogne noire ont été répertoriés par l’ONF à moins de 10 km. Le territoire de Pautaines est donc leur zone de quiétude et nourricière.
L’absence totale de concertation avec les habitants, sauf avec le propriétaire terrien, de la part de la société porteuse du projet, ne conduit qu’à un saccage d’un territoire qui veut garder une qualité de vie que des générations ont pérennisé comme le soulignent les maires.