Pauline Jouaire : le petit oiseau va sortir
Pauline Jouaire, fille d’ornithologue, perpétue la tradition familiale en photographiant les oiseaux avec patience et enthousiasme.
Depuis toujours, la famille Jouaire, installée à Forcey, vit en osmose avec la nature. Stéphane, passionné d’ornithologie, veille à transmettre : « Randos en montagnes, festival de Montier-en-Der, musées d’histoire naturelle… Nous saisissons toutes les opportunités pour faire découvrir la biodiversité à nos enfants. J’ai appris à identifier, manipuler et baguer les oiseaux à Pauline, la plus réceptive de la fratrie. »
Collège à Nogent, lycée Bouchardon… Pauline, étudiante en génie biologie à Dijon, étudie la migration des passereaux à la station de baguage de Marcenay (21).
Février 2018, Pauline s’essaye à la photo : « J’ai commencé avec un compact basique. Un jour, je suis tombée nez à truffe avec un renardeau. Une rencontre, une photo, le déclic… J’ai décidé de faire de la photo plus sérieusement, j’ai emprunté l’appareil photo de mon père (Canon 7D II et un objectif Sigma 150-300mm f:2.8). »
Proximité
Réglages de l’appareil, contrôle de l’exposition… Pauline galère, elle s’inscrit à un stage animé par Christophe Dormoy : « C’est un professionnel, il m’a aidé à anticiper le rendu final, à appréhender les réglages techniques aux conditions de prise de vue… J’ai appris ! »
Pas nécessaire de traverser la planète pour prendre des photographies animalières de qualité
Pauline Jouaire
Confinement oblige, Pauline limite la pratique dans un rayon d’un kilomètre autour de son domicile : « A cette époque, le Wildphotoathome est apparu sur Instagram . Ce mouvement consiste à inciter les personnes à découvrir la faune et la flore de proximité… J’ai réalisé des clichés des animaux de mon jardin. J’ai pris conscience qu’il n’était pas nécessaire de traverser la planète pour prendre des photographies animalières de qualité. »
Connaissance du terrain
Adepte jusque-là de la photographie animalière par billebaude (photos prises lors de balades), Pauline prépare désormais sérieusement ses sorties : « Je dévore des vidéos de photographes professionnels comme Adrien Favre, Vincent Meunier ou Espen Helland. Chercher, observer, suivre des traces (crottes, traces,…). La reconnaissance du terrain et la connaissance des habitudes sont essentielles pour réaliser de belles photos. »
Déjà, Pauline disparait sous un filet dans sa tenue de camouflage : « Je suis déjà restée 6 heures à l’affût… En immersion dans la Nature, le temps semble suspendu. »
De notre correspondant Serge Borne