Paul Bard à cheval et au long cours
Paul Bard a grandi à Culmont, près de Chalindrey. Il figure parmi les meilleurs spécialistes mondiaux de courses d’endurance équestre.
Paul Bard a grandi parmi les chevaux du centre équestre familial du Val-Arbin à Culmont. Il a fréquenté ensuite l’école communale puis le collège de Chalindrey. Mais il y a toujours une fenêtre, un pré, des chevaux à proximité… Son chemin jusqu’au circuit international de courses d’endurance était tout tracé. Lycée Chatillon, dans le cheval, puis bac agricole élevage et ensuite un BPJEPS (brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport).
Au terme des années lycée, Paul Bard décroche un bac agricole puis rejoint naturellement l’encadrement du club hippique. Sourire aux lèvres, coiffé d’un chapeau de cowboy, il semble tout droit sorti d’un western spaghetti, lorsqu’il chevauche en tête d’un groupe sur les routes et chemins vicinaux. Il aime partager sa passion avec les ados. Un projet d’entraînement de chevaux d’endurance lui offre une nouvelle orientation professionnelle. Paul saisit l’opportunité et quitte «son Culmont» pour la Bretagne.
La course d’endurance
Nanti d’une belle condition physique, le cavalier s’épanouit dans ses nouvelles fonctions et savoure chacune de ses longues chevauchées. Paul est prêt pour la compétition. Il se lance dans l’aventure de l’endurance équestre. Lors d’une épreuve, le cavalier doit parcourir un long circuit (jusqu’à 160 km) sur des chemins balisés avec une monture dont la forme est surveillée tout au long de la compétition par des contrôles vétérinaires. Les chevaux suivent des programmes d’entraînement dignes des marathoniens.
Uzes, Nègrepolisse, Fontainebleau… Paul, avec sa compagne France dans la voiture et ses chevaux dans le van, sillonne la France pour s’inviter en favori sur les spots d’endurance.
D’une passion, un métier
Paul et sa compagne gèrent désormais une écurie d’une trentaine de chevaux à Irodouër (Bretagne). La distance n’altère en rien cette remarquable complicité familiale puisque la plupart des chevaux naissent et grandissent au Val-Arbin de Sam, le papa, et d’Elise et Gabrielle, les sœurs, avant de rejoindre la Bretagne.
La compétence du couple dans le milieu équestre dépassant désormais les frontières, un émir de Dubaï vient de lui confier la préparation de ses chevaux.
Depuis un an, un petit Arsène accompagne cette famille de cavaliers. Il se dit qu’on l’aurait déjà vu chevaucher dans les plaines bretonnes.
De notre correspondant Serge Borne
De belles performances en 2016
En mai, à Corlay (22) : Victoire sur 120 km et 3e sur 90 km.
En juin à Lignières (18) : 4e sur 120 km et 1er français.
En juillet à Argentan (61) : 2e (sa compagne France se classe à la 3e place).
Fin août à Monpazier (24) : 3e sur 160 km.
Fin septembre à Négrepolisse (82) : 6e et 1er français au Championnat du monde des chevaux de 7 ans à Nègrepolisse. Prix de la meilleure condition physique.
Octobre à Uzès (30) : victoire avec Al Marita du Val-Arbin (jument née à Culmont) sur la finale nationale réunissant les chevaux de 4-5 et 6 ans (plus de 700 chevaux). Al Marita championne des 6 ans sur l’épreuve phare des 97 km.
Au classement général, Paul Bard pointe au 2e rang mondial.