Pas de vacances pour Lutte ouvrière
La « caravane » du parti qui a soutenu Nathalie Arthaud à la présidentielle a fait étape cette semaine à Saint-Dizier et Chaumont.
Lutte ouvrière est un des rares mouvements à militer hors périodes électorales, durant les vacances estivales. Pour le moins, c’est le plus visible. Ses adhérents étaient cette semaine en Champagne, et notamment en Haute-Marne, d’abord à Saint-Dizier, puis vendredi et samedi à Chaumont. En faisant du porte-à-porte et en discutant avec les salariés devant les entreprises le premier jour, en assurant une présence près du marché le second.
Seul élu Lutte ouvrière haut-marnais (il est conseiller municipal à Chaumont), Sylvain Demay est un des militants venus discuter avec les passants. L’occasion d’évoquer l’actualité politique et sociale du pays. « En votant contre l’augmentation du Smic, le RN a clairement montré qu’il n’était pas dans le camp des ouvriers mais dans celui des patrons, expose l’enseignant rémois. Quant à l’opération de ripolinage de la gauche, avec la Nupes, elle n’apportera rien. Les travailleurs doivent se défendre tous seuls. Ils ont intérêt à défendre leurs intérêts. »
Pouvoir d’achat
Le parti qui soutenait la candidature de Nathalie Arthaud à la présidentielle a toujours estimé que dans le système économique actuel – le capitalisme -, seuls « les travailleurs » sont en mesure de faire bouger les choses. Par la mobilisation. Le reste n’est qu’« illusion ». Ainsi que le résume l’affiche du panneau installé dans le centre-ville chaumontais, « le capitalisme menace la société, il faut le renverser ».
Un capitalisme jugé responsable de la crise du pouvoir d’achat – la pénurie de moutarde, par exemple, c’est le résultat de la concurrence de « trois spéculateurs ». Quant à un retour d’EDF dans le giron public, c’est un leurre, estime Sylvain Demain : « On va nationaliser les pertes et privatiser les profits ».
Lionel Fontaine