Pas de trêve de Noël entre le Président Nicolas Lacroix et la députée Laurence Robert-Dehault
Afin d’illustrer le phénomène de « paupérisation en Haute-Marne », l’opposante Laurence Robert-Dehault a cité l’exemple d’une famille dont l’enfant, « reconnu inadapté », a été contraint d’être scolarisé dans les Vosges, « département plus favorable, plus humanisé » – sous entendu : que la Haute-Marne. Et de déplorer publiquement l’absence de « signe de vie » du côté de « vos services », sollicités pour un remboursement de frais kilométriques. Une intervention qui n’a pas vraiment été du goût de Nicolas Lacroix. « Evoquer ici un cas particulier, en mettant en cause nos services, ce n’est pas à la hauteur d’une élue départementale et nationale », a-t-il estimé.
« Vous êtes ridicule »
« Le budget sur le passage de la flamme a été multiplié par deux, et l’on refuse à une famille de lui payer des frais de transport, cela je ne me l’explique pas », a relancé l’élue RN. « Il y a trois semaines, nous avons versé une aide exceptionnelle à cinq associations de solidarité, parce qu’il y a des parlementaires qui ne font pas leur boulot », a renchéri Nicolas Lacroix, suscitant cette réaction de l’élue bragarde : « Arrêtez de me parler sur ce ton, vous êtes ridicule ! ». Au sein de la majorité, plusieurs conseillères ont également fait part de leur indignation après l’intervention de Laurence Robert-Dehault. « L’humanité nous anime au quotidien, attention à ces propos franchement choquants », a jugé Rachel Blanc (Saint-Dizier), se disant « très fière » du budget solidarité. Et Dominique Viard (Langres) de rappeler : « Des dossiers qui nous tirent les larmes, nous en voyons 150 chaque lundi après-midi. »
L. F.
« Notre président est compliqué »
Petit échange presque complice entre Jean-Michel Rabiet et Nicolas Lacroix, sur le dos de Laurent Aubertot, président de la communauté de communes Auberive, Vingeanne, Montsaugeonnais (CCAVM). La « conversation » portait sur la mise en place de l’Agence d’ingénierie départementale. Nicolas Lacroix : « Il est dommage que votre président ait décidé de la quitter, au détriment de tout un territoire. » Jean-Michel Rabiet, par ailleurs élu de la CCAVM : « C’est vrai que notre président est compliqué. Il a trouvé que cette agence, c’était une bonne idée, et en tant que conseiller départemental, il m’avait demandé que je m’empare du sujet. Je ne comprends pas tout… » Nicolas Lacroix : « Nous non plus… »