« Pas conviés » à la réunion d’annonce de l’ARS, les députés RN critiques sur le projet hospitalier
POLITIQUE. Quatre jours après l’annonce faite par l’Agence régionale de santé, Christophe Bentz et Laurence Robert-Dehault expriment dans un communiqué « leur plus vif désaccord » quant à la solution retenue.
« Ce choix confirme l’entêtement de l’Etat dans la direction de l’échec de nos politiques de santé, suite notamment au Ségur de la santé raté dont la vision très « métropolitaine » représente une menace pour l’attractivité de nos territoires ruraux, écrivent notamment les deux élus. L’Etat décide donc de manière unilatérale d’écarter le projet de plateau technique commun à Rolampont, proposé par le Copil Egalité santé, projet pourtant ambitieux et équilibré, élaboré de manière participative et démocratique, ayant reçu le soutien d’une immense majorité des élus locaux, des acteurs de la santé et les représentants des usagers du centre et du sud de la Haute-Marne (…)
« Pas respectueux des électeurs »
Nous nous étonnons par ailleurs que nous n’ayons pas été conviés à la conférence de presse du 16 décembre d’annonce de l’ARS. Ce n’est pas respectueux des électeurs qui ont souhaité que leurs députés soient impliqués dans les grandes décisions politiques. La santé est une compétence unique de l’Etat et non du Département et le projet affiche une participation du GIP Haute-Marne. Il est utile de rappeler que ce dernier est financé par une fiscalité d’Etat décidée, avec les fonds du Ségur, par la loi de finances, donc consentie par les parlementaires. Le président du GIP n’est qu’un simple exécutant des décisions dudit groupement. »
« Très gros doutes »
Rappelant que le rapport parlementaire de Christophe Bentz mettait en évidence qu’« après des dizaines d’heures d’auditions d’acteurs de la santé, au niveau local comme national, le projet de plateau technique à Rolampont apparaissait comme le meilleur projet dans l’intérêt du territoire », les deux parlementaires estiment que le projet soutenu par l’ARS « ne restaurera pas la confiance des soignants et des usagers de l’hôpital (…) Des très gros doutes peuvent donc être sérieusement émis sur une mise en route pour 2028 ».