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Pas à la fête – L’édito de Christophe Bonnefoy

Le sport français brille un peu partout sur la planète. Nos Bleus, toutes disciplines confondues, n’en finissent pas de battre des records. De se faire remarquer, dans le bon sens du terme. Les hommes de Deschamps en sont le plus parfait exemple. Champions du monde ! Mais on n’oubliera pas les handballeurs, les volleyeurs, les basketteurs ou, individuellement et pour ne citer que lui, la récente performance de Kevin Mayer, dieu du décathlon.

Avant de devenir les stars que l’on sait, les Mbappé, Karabatic ou Parker ont pourtant commencé, comme beaucoup d’enfants de notre pays, au sein de petits clubs locaux. Dans leur village, souvent. C’est grâce à des milliers – pour ne pas dire des millions – de bénévoles qu’ils ont pu être remarqués, puis portés tout naturellement sur la voie royale.

Il existera toujours, bien évidemment, de bonnes âmes, des passionnés, pour prendre sur leur temps, chaque mercredi. Pour faire vivre le sport sous toutes ses formes. La Fête du sport, ce week-end, nous le prouve encore.

En même temps, pourtant, se pose une question. LA question. Au plus haut niveau des instances, dans nombre de fédérations, on s’inquiète, et le mot est faible, des moyens mis à disposition de ces éducateurs, ces entraîneurs, ces chevilles ouvrières sans qui les clubs de toutes sortes sont voués à une mort certaine. A six ans des jeux Olympiques en France, les restrictions budgétaires évoquées par le gouvernement – même si la toute nouvelle ministre tente d’adopter un discours rassurant – ont en effet de quoi effrayer.

Surtout au sein de ces si nombreuses petites structures aux budgets déjà très serrés. Eux, pour le coup, et même ce week-end, ne se sentent pas vraiment à la fête.

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