Partie de chasse en Haute-Marne avec l’Office national des forêts
Depuis 2016, l’Office national des forêts (ONF) de Haute-Marne organise des journées de chasse. Le rendez-vous est fixé le mardi pour une quarantaine de chasseurs, aux Essarts, à Arc-en-Barrois.
8 h 30, devant les Essarts. Environ quarante chasseurs sont présents et écoutent les consignes. Grégoire Martin, technicien forestier à l’ONF, directeur de chasse, donne les directives. « Je vous rappelle que nous sommes dans le Parc national de forêts. Je vous demande la plus grande exemplarité : on ne jette rien en forêt. Pas de mégots ni même de peaux d’orange. On ramasse également un maximum de douilles après un tir », détaille-t-il. Comme dans toutes les chasses, la sécurité est au cœur du rond du matin. « Je rappelle les consignes : on est muni de son permis de chasser, on porte un vêtement fluo. L’arme doit être transportée déchargée et dans son étui dans le véhicule. Et lorsqu’on se déplace à pied, l’arme doit être mise en sécurité, le canon de préférence tourné vers le haut. Je vous demande aussi de respecter les angles de tir communiqués par les chefs de lignes », poursuit le directeur de chasse.
Clé en main
Les chefs de ligne sont tous des agents de l’ONF. Ces derniers supervisent les opérations de A à Z. « Nous organisons sept à huit journées de chasse depuis 2016. Nous avons une quarantaine de chasseurs à chaque fois. Certains viennent pour la saison. D’autres pour une ou plusieurs journées », ajoute Grégoire Martin. La plupart des participants sont Haut-Marnais ou viennent en voisins, de l’Aube ou de la Côte d’Or. « Nous avons aussi quelques habitués du Nord de la France… » Cette chasse est proposée clé en main. « C’est ce qui plaît aux chasseurs. Ils viennent pour chasser et n’ont pas à gérer la logistique ni le volet administratif. D’ailleurs la plupart chassent ailleurs aussi. »
La chasse s’organise sur 1 441 ha intégralement situés sur le territoire de la future réserve intégrale du Parc national de forêts. L’idée, pour l’ONF, qui a décidé de lancer cette chasse il y a 5 ans, était « de montrer que nous sommes en capacité d’organiser la régulation sur le territoire de la réserve intégrale du Parc. »
Déontologie
Conduits par Grégoire Martin, les traqueurs sont bénévoles. Certains d’entre eux restent aussi pour gérer la venaison à l’issue de la chasse, avec les agents ONF. Laquelle viande est vendue à un grossiste.
Il n’y a pas de place pour le doute : les organisateurs mettent un point d’honneur à vérifier les tirs et à effectuer les recherches nécessaires pour retrouver les animaux blessés. Et abréger leurs souffrances s’il le faut.
De nouveaux modes de chasse – venus d’Allemagne et testés en Alsace – vont être testés en février 2022. Il s’agit de chasser une plus grande parcelle et d’y mettre les animaux en mouvement. Les tireurs ne sont pas positionnés le long des lignes comme habituellement. « Les tirs sont plus efficaces », commente Grégoire Martin qui se fera sa propre idée une fois les tests faits.
Sylvie C. Staniszewski
s.chapron@jhm.fr
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