Paroisse de Saint-Dizier. Le chant du départ pour le Père Edouard
En place depuis six ans à la paroisse de Saint-Dizier, le Père Édouard N’Tukudi a dit au revoir à ses fidèles, lors de la messe dominicale. Il lui reste celle l’Assomption, avant de prendre la direction de Langres, en tant que curé.
L’église Notre-Dame de Saint-Dizier était bien remplie, dimanche dernier. Plus que la traditionnelle messe dominicale, il s’agissait de la cérémonie d’au revoir du père Édouard N’Tukudi. Après l’Assomption, dimanche 15 août, il prendra la direction de Langres, où il officiera en tant que curé de la cathédrale : « J’aurais un rôle de recteur », explique-t-il. La fin d’une époque, après six ans au sein de la paroisse bragarde.
« La simplicité, la convivialité, la proximité… »
Père Edouard
Cette volonté de dire au revoir à ses fidèles le 1er août, n’avait rien d’un hasard : « J’ai été ordonné prêtre il y a tout pile 34 ans, le 1er août 1987 », poursuit le père.
Quinze ans en Haute-Marne
Originaire de Kinshasa, en République démocratique du Congo, il arrive en France pour ses études. En 2006, il débarque en Haute-Marne, plus précisément à Joinville. « J’y suis resté une année, avant de partir à Chaumont pendant huit ans, puis à Saint-Dizier six ans jusque l’Assomption. »
Sur le territoire bragard comme autour, le Père Edouard a apprécié le naturel des habitants : « J’ai toujours été marqué par la simplicité, la convivialité, la proximité, la fraternité et le respect des uns envers les autres. Et je parle là des fidèles comme des personnes qui ne vont pas à la messe ». Exemple tout bête qui illustre ce sentiment : les personnes qui lui disent bonjour au supermarché.
« Aller où le besoin se fait sentir »
Père Edouard
Des liens forts se sont construits entre le Père Edouard et la population. Le prêtre de 62 ans s’est fait de nombreux amis dans la région. Et même s’il ne sera pas facile de les quitter, c’est une nécessité pour ce dernier : « Le départ est toujours difficile quand vous avez des proches, des amis. Mais, vous savez, il faut voir au-delà de ça. J’ai appris qu’un prêtre se doit de toujours aller là où le besoin se fait sentir. C’était le cas à Joinville, à Chaumont, ou à Saint-Dizier ». En l’occurrence, un renouvellement à Langres.
Rajeunissement de la paroisse
Outre les relations humaines, le Père Edouard se félicite également du rajeunissement qui s’opère sur la paroisse. « Il y a de plus de plus de jeunes entre 18 et 35 ans qui deviennent prêtres. C’est la relève. Et peut-être que certains décideront de s’engager dans cette voie durablement ».
Le successeur du Père Edouard est bien connu localement, puisqu’il s’agit de Loïc de Clock, qui a célébré ses quinze ans de prêtrise début juillet. Il sera accompagné de deux vicaires : Benoît Jourdain et Vincent Cardot.