Paris 2024 : à un an des Jeux, tout ce qu’il faut savoir
Le 26 juillet 2024, se tiendra la cérémonie d’inauguration des JO 2024, qui s’achèveront le 11 août. Les Jeux paralympiques prendront le relais du 28 août au 8 septembre. Petit guide pratique pour tout savoir de l’événement
28 sports sont au programme, auxquels s’ajoutent quatre nouveaux sports : le breaking, le skateboard, le surf et… l’escalade, un sport qui s’est fait remarquer en tant qu’invité en 2020. A la différence des Jeux de Tokyo, où les trois disciplines inhérentes à l’escalade – bloc, vitesse et difficulté – constituaient une seule épreuve, deux épreuves distinctes seront organisées pour la vitesse d’une part, et bloc et difficulté (combiné) d’autre part. Flavie Cohaut, championne haut-marnaise, aura l’occasion de s’y illustrer !
Ces sportifs haut-marnais qui visent les Jeux
Judo : Axel Clerget, l’expérimenté
A 36 ans, Axel Clerget rêve de finir en beauté, sur des Jeux à la maison. Le judoka, pur produit de l’école marnavalaise, s’est construit une riche carrière, dont l’apothéose a été le titre olympique par équipes décroché à Tokyo en 2020. A la jeunesse d’Alexis Mathieu (23 ans) et de Maxime-Gaël Ngayap Hambou (22 ans), Axel Clerget va devoir opposer son expérience des grands rendez-vous pour se qualifier. Le tout prochain Masters, à Budapest (Hongrie), qui se tient du 4 au 7 août, pourrait déjà donner des indications sérieuses sur ses chances. Même si l’Euro, en France, en octobre, puis quelques Grands chelems, compteront également dans la course, dans une plus moindre mesure.
Escalade : Flavy Cohaut, la trouble-fête
La Chaumontaise Flavy Cohaut n’est pas initialement programmée pour 2024… mais elle se privera pas de pareil cadeau si elle en a l’opportunité. A 22 ans, la jeune Haut-Marnaise sait que sa tâche s’annonce compliquée, car le combiné (bloc et difficulté) n’est pas spécialité. Néanmoins, elle est toujours en course pour glaner sa place. Cela passe, déjà, par une performance en bloc, début août, aux championnats du monde à Berne, en Suisse. « L’objectif est de la maintenir dans la course le plus longtemps possible.
Si elle peut se faufiler dans un trou de souris… », confie son entraîneur Eric Bourson. En revanche, pour les Jeux de Los Angeles, en 2028, elle fera figure de favorite, avec l’entrée comme discipline à part entière du bloc, sa spécialité.
Haltérophilie : Brandon Vautard, le pugnace
Il va falloir batailler pour le Langrois Brandon Vautard. Car l’haltérophilie, dont la présence aux Jeux est de plus en plus régulièrement débattue, ne possède plus qu’un qualifié par nation par catégorie. « Et en plus, on nous supprime des catégories ! », peste Jean-Louis Gudin, son coach. S’il veut aller à Paris, Brandon Vautard va devoir mettre Romain Imadouchène sur la touche. Or le Nordiste est leader de sa catégorie. En septembre, les championnats du monde donneront quelques éléments de réponse plus précis sur la forme des deux hommes.
Escrime : Stéphanie Malarme, l’engagée
A 49 ans, Stéphanie Malarme pointe en 5e position du classement mondial paralympique au fleuret et à la 10e place à l’épée. Deux rangs qui l’autorisent à croire en ses rêves de Jeux à Paris. Elle qui a commencé à Joinville, avant de se licencier au Cercle d’escrime du Pays de Langres est par ailleurs très engagée : elle a été désignée en mai dernier au Comité paralympique et sportif français (CPSF), l’équivalent du CNOSF (Comité national olympique et sportif français). Sa participation comme athlète aux Mondiaux à Terni, en Italie, en août, sera importante : les points y seront multipliés par trois.
En 2020, trois Haut-Marnais étaient à Tokyo
La 32e édition devait être programmée en 2020. Elle a finalement été reportée à 2021, pour cause de crise sanitaire. Les derniers JO se sont donc déroulés à Tokyo (Japon). Alignant 403 sportifs, la France devait terminer au 8e rang des nations, avec 33 médailles dont dix en or.
Parmi ces dernières, celle remportée par l’équipe mixte de judo, au sein de laquelle figurait le Marnavalais Axel Clerget. Axel Clerget était l’un des trois athlètes haut-marnais ayant participé aux JO de Tokyo, avec l’haltérophile langroise Anaïs Michel, arrivée à la septième place du concours, et la nageuse bragarde Anouchka Martin, éliminée avec son équipe lors des séries du relais 4 x 100 m.
Il y a 100 ans, Paris clôturait ses deuxièmes JO
27 juillet 1924, 27 juillet 2024. Il y a 100 ans, jour pour jour, la deuxième édition parisienne – la première a eu lieu en 1900 – des Jeux olympiques se clôturait. La 8e Olympiade, qui a réuni 45 nations participantes, se terminait par un doublé tricolore, en cyclisme : Lucien Michard remportait l’épreuve de vitesse, tandis que le duo formé par Jean Cugnot et Lucien Choury décrochait l’or en tandem.
« Les Jeux de 1924 restent la plus belle manifestation sportive que le monde ait vue », estime, un brin cocardier, le journal L’Auto, ancêtre de L’Equipe. « Peut-être fera-t-on mieux plus tard. Nous le souhaitons », ajoute le journaliste, loin d’imaginer que la compétition perdurerait un siècle plus tard, et serait de retour dans la capitale française.
La 3e phase de la billetterie est ouverte
Autre point non négligeable : il n’est pas trop tard pour acheter vos billets. Pour cette troisième phase débutée le 5 juillet, aucune réservation préalable n’est nécessaire. En revanche, toutes les épreuves ne sont pas disponibles à la vente. Ne sont concernées que les épreuves en région, à savoir le basket et le handball (Lille), le football (Bordeaux, Marseille, Saint-Etienne, Nantes, Nice, Lyon) et la voile (Marseille). Quant aux jeux paralympiques, la billetterie ouvrira le 9 octobre.
La Flamme olympique brillera le 28 juin en Haute-Marne
Jamais la Flamme olympique n’était jusqu’ici passée par la Haute-Marne. Avec les Jeux de Paris 2024, on ne pourra plus le dire.
Le 28 juin 2024, la Flamme traversera ainsi sept communes du département. De Langres, elle se rendra à Bourbonne, puis à Nogent, Colombey-les-Deux-Eglises, Chaumont, Froncles, pour terminer à Saint-Dizier, confirmé comme ville-étape depuis juin 2022.
Le Conseil départemental avait levé le suspense sur le parcours le 23 juin. Une première étape, avant que ne soit officiellement dévoilée la Flamme olympique, ce mardi 25 juillet, à Paris, par le Comité d’organisation des Jeux (notre photo).
Cent porteurs de la Flamme en Haute-Marne
Imaginée par le designer Mathieu Lehanneur et conçue en France, par ArcelorMittal, pour les trois premières étapes de fabrication – à Châteauneuf dans la Loire, puis Florange et Woippy en Moselle – cette flamme au design futuriste mesure 70 cm de haut et pèse 1,5 kg, tout en acier recyclé. Au total, 2 000 exemplaires seront ainsi produits, 1 500 pour les JO, 500 pour les paralympiques. Elle sera allumée pour la première fois en Grèce, le 16 avril, et n’arrivera en France, au port de Marseille, que le 8 mai, là où débutera son périple de 68 jours, dont le terminus est prévu à Paris, le 26 juillet.
Reste maintenant à connaître les porteurs de la Flamme. Ils seront 10 000 porteurs dans l’Hexagone, 100 pour la Haute-Marne, dont les identités ne seront pas connues avant le début d’année 2024. Quatre seront désignés par la Ville de Saint-Dizier et six par le Département. Les 90 autres seront sélectionnés par les partenaires majeurs de l’événement, en l’occurrence Coca Cola, La Banque populaire et La Caisse d’Epargne.
La Flamme olympique n’existait pas dans les Jeux olympiques antiques. Elle n’est apparue pour la première fois qu’en 1928, lors des Jeux d’été à Amsterdam. Son premier relais ne s’est tenu qu’en 1936, lors des Jeux de Berlin. Ce n’est que plus tard, en 1952, à Oslo, qu’elle a fait son apparition lors des Jeux d’hiver.
La Haute-Marne, « Terre de Jeux » 2024
C’est peut-être par le Label « Terre de jeux » que la dimension territoriale des Jeux s’incarne le plus. Pour cela, la Haute-Marne n’est pas en reste, avec cinq communes labellisées « Terre de jeux ». Unique dans l’histoire des Jeux olympiques, ce label a pour but d’impliquer les collectivités territoriales dans l’instigation d’un esprit olympique pour tous. Saint-Dizier, Langres, Wassy, Bourbonne et l’agglomération de Chaumont ont ainsi été choisies pour le label.
Des collectivités mobilisées
Après une conférence des partenaires organisée par le Conseil départemental en janvier 2023, ces communes ont eu l’opportunité de prendre part par à leur échelle dans la vie olympique. Autour du complexe sportif Palestra, la ville de Chaumont a ainsi candidaté pour devenir Centre de Préparation aux Jeux et ainsi accueillir une délégation étrangère en amont des jeux. Intégrée au catalogue, elle attend encore d’être choisie par une des 206 délégations intéressées.
A la demande du comité d’organisation des Jeux, les cinq communes labellisées ont ainsi organisé une journée olympique, les 23 et 24 juin dernier, afin de faire découvrir de nouveaux sports aux habitants. Une journée cependant marquée par une faible affluence, notamment à l’Agglomération de Chaumont, où les différents acteurs voués à l’organisation ont peiné à se concerter.
Cap sur les JO 2024 pour 26 établissements scolaires labellisés
Entre les jeunes Haut-Marnais et le sport, l’idylle ne date pas d’hier. Le département le prouve encore une fois avec, à un an des jeux olympiques, 26 établissements scolaires labellisés « Génération 2024 ».
Le premier label a été délivré à la rentrée 2019 à l’école primaire de Brousseval, par le ministère de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse. Valable au minimum trois ans, il a pour objectif d’encourager la pratique physique chez les jeunes sous la forme de partenariat entre les établissements et les clubs sportifs du territoire.
Alors que la rentrée 2023 devrait y être placée sous le signe des Jeux, des actions ont déjà eu lieu dans plusieurs de ces établissements. Le collège Louis-Bruntz à Bourmont a été dans les premiers à être labellisés. En avril 2023, les professeures d’EPS ont collaboré avec les quatorze athlètes de la section sportive athlétisme pour faire découvrir de nouvelles disciplines aux jeunes. En janvier 2022 déjà, l’école primaire Albert Camus de Saint-Dizier, organisait une initiation à la boccia, une discipline paralympique.