Parfum de vanille
Les mots choisis par le Président ont quelque chose de libératoire. Chacun peut se dire que puisqu’il ose, « on ne va pas se gêner ». Il ouvre ainsi le champ des possibilités dans la vulgarité ou dans le parler vrai (c’est selon) même si tout le monde a bien compris que la stratégie est uniquement politique tout comme les réactions de ses opposants qui feignent d’être choqués. D’ailleurs, le but est bien là : choquer, cliver, se radicaliser. Les trois verbes à la mode
Et puisqu’il ouvre le champ des possibilités, pour cette nouvelle année qui sera celle des changements, il va être question, ici, de bouses de vache. Emmerder, merde… la relation est toute faite.
Justement, les bouses sont une valeur qui monte et qui pourra bientôt être cotée en bourse. Au moment où les éleveurs n’arrivent plus à vivre de leur métier, qu’ils arrêtent un à un, le tas de fumier a plus de valeur qu’un tank à lait. C’était déjà le cas avec la méthanisation. Or, Mayu Yamamoto, une chercheuse japonaise, a trouvé une nouvelle utilisation aux bouses.
En les faisant cuire pendant une heure et les pressurisant, elle a découvert que s’en dégageait de la vanilline, le composé aromatique présent dans les vraies gousses, celles dont le producteur numéro un au monde est Madagascar.
La vanille est le premier arôme utilisé au niveau mondial devant celui de café et de cacao, mais à cause du réchauffement climatique, il commence à en manquer et les prix flambent. Jusqu’à 500 € le kilo. Et comme extraire la vanilline de la bouse de vache coûte deux fois moins cher que de le faire à partir des gousses naturelles, le filon n’est pas loin.
Beurk, diront certains. Mais, cette vanille ne servira que de parfum dans les bougies ou shampooing. En même temps, aujourd’hui, la majeure partie de la vanille utilisée est de synthèse et extraite de pétrole. De la merde quoi… Le coq français va encore pouvoir chanter longtemps sur son tas de fumier.
Frédéric Thévenin
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