Parcoursup : tout s’accélère… avec des galères
L’orientation vers les études supérieures passe par Parcoursup. Depuis que les résultats du Bac sont tombés, tout s’accélère pour les jeunes en attente d’une formation.
Tout au long de l’année scolaire, les jeunes des classes de Terminale ont vécu au rythme des étapes de Parcoursup, la plateforme d’orientation vers les études supérieures.
Entre le 21 décembre et le 20 janvier, ils se sont intéressés aux formations en profondeur. Du 20 janvier au 11 mars, les futurs étudiants se sont inscrits et ont ajouté leurs vœux. Du 12 mars au 8 avril, ils ont complété et confirmé ces vœux.
Depuis le 27 mai et jusqu’au 16 juillet, nous sommes entrés dans la phase d’admission principale. Lorsqu’ils sont sur liste d’attente, les élèves voient leur rang progresser considérablement. C’est en quelque sorte la phase de grand déblocage qui permettra aux jeunes de savoir s’ils seront acceptés dans la formation convoitée. Pour les parents, c’est aussi le moment de savoir comment s’organiser pour trouver un logement. D’ailleurs pour certains, plusieurs journées de l’été seront dédiées à cette mission capitale qui permettra d’offrir un cocon douillet et confortable aux nouveaux bacheliers.
Et pour ceux qui ne sont pas pris ?
Quelles solutions pour ceux qui n’ont pas reçu de proposition d’admission ? Du 16 juin au 16 septembre, une phase complémentaire est ouverte avec la possibilité de formuler dix nouveaux vœux dans les formations ayant des places disponibles. Ces formations sont accessibles depuis les moteurs de recherche de Parcoursup depuis le 16 juin.
Jusqu’au 16 septembre, il est possible de demander un accompagnement personnalisé. Soit auprès du lycée (au service orientation), au CIO ou auprès de la Commission d’accès à l’enseignement supérieur de l’académie de référence (depuis le 2 juillet). Cette commission étudie chaque dossier et aide le jeune concerné à trouver une formation au plus près de son projet et suivant les places disponibles.S
Véronique, une maman démunie
Domiciliée à Saints-Geosmes, Véronique a répondu à l’appel du JHM diffusé via les réseaux sociaux au sujet des difficultés et aberrations de Parcoursup.
« Je suis démunie. Je ne sais pas quoi faire ni à qui m’adresser. » Tout est dit pour cette maman qui a tenu à narrer ses tristes aventures dans nos colonnes. Son fils vient de décrocher son bac avec mention assez bien. « Il n’a même pas pu profiter de son bac. Il est écœuré », reprend cette maman. Son fils souhaite être kinésithérapeute et il a construit son orientation en conséquence.
En mars, il a émis des vœux pour entrer en LAS ou PASS à Dijon, Besançon ou Nancy. À ce moment-là, il avait été officiellement dit que les élèves du Sud haut-marnais étaient prioritaires pour ces universités. Mais hélas, les règles du jeu ont ensuite changé. « Le 10 juin, nous avons reçu un mail de Parcoursup indiquant que le dossier de mon fils a été considéré à tort comme prioritaire pour ces universités », déplore la mère de famille.
Relégué à la 897e place
En d’autres mots, malgré l’évidente proximité géographique avec Dijon par exemple, le lycéen devait se tourner vers son académie de rattachement : Reims. Il était trop tard… Le jeune homme avait également par sécurité formulé un vœu en LAS à Reims. « Il est 12e sur liste d’attente. Rien ne bouge, c’est bloqué. Même depuis que les résultats du Bac sont tombés… »
À Dijon par exemple où il se trouvait en 200e position sur liste d’attente, il a été relégué « à la 897e place ! »
Comme le prévoit le dispositif Parcoursup, d’autres possibilités lui ont été proposées « en droit et en éco-gestion ». Rien qui ne correspond à ses envies ni à son parcours en physique et SVT. « Là, je ne sais plus quoi faire ni à qui m’adresser. Les règles ont changé en cours d’orientation. C’est inadmissible. Je ne sais pas ce qui va se passer à la rentrée. Mon fils va-t-il être déscolarisé ? Nous sommes très mal lotis en Haute-Marne », conclut Véronique, en colère, mais surtout désemparée. La famille attend d’éventuelles avancées en début de semaine prochaine, mais avec peu d’espoir.
S. C. S.
s.chapron@jhm.fr