Parc national des forêts : « il est envisageable d’avoir quelques SPV »
Le Parc national des forêts (PNF) compte une cinquantaine de personnels. Sans qu’on y trouve aujourd’hui un seul SPV. Mais son directeur Philippe Puydarrieux indique que l’institution est « tout à fait favorable » à ce que ça change.
« Une personne vient de me faire savoir qu’elle souhaitait être SPV ». La démarche est entendue par le directeur du Parc national des forêts (PNF), qui « ferait tout pour la libérer » si elle était appelée en intervention.
Plus globalement, intégrer et libérer des SPV lui paraît « important ». Déjà parce qu’ « il y a une logique citoyenne ». En outre, « c’est une manière aussi de servir un territoire de grande ruralité ». Philippe Puydarrieux indique avoir été lui-même témoin d’un accident routier… et des difficultés propres à ses zones.
En outre, les atouts des personnels du PNF iraient bien à des profils SPV : ils pourraient contribuer à l’expertise, selon qu’il faille intervenir en milieu agricole, sur les terres des chasseurs, dans des sentiers empruntés par des promeneurs. Sans compter qu’ils sont souvent en contact avec les gendarmes. Le directeur Puydarrieux insiste : « pour intervenir en milieu naturel, à distance des routes, un bon repérage des lieux est utile, avec une évaluation du matériel nécessaire ». Pas de doute aux yeux du responsable : « avoir des SPV, ça peut être gagnant-gagnant » avec un SDIS.
Comme il existe un plan d’action en cas d’incendie d’un édifice tel que la cathédrale de Langres, qui prévoit par exemple quelles œuvres il faudrait, en cas de sinistre, préserver les premières, il y a bien dans le Parc national « une hiérarchie entre les zones ». Les sapeurs-pompiers ont d’ailleurs déjà demandé au Parc de connaître celles qui sont les plus importantes en matière écologique.
Vocation d’exemplarité
Au demeurant, l’institution est « très sensible à la même qualité (des) échanges avec les deux états-majors des SDIS de la Haute-Marne et de la Côte-d’Or » – au regard de sa nécessaire « vision de territoire ».
En conclusion, le Parc national des forêts, qui a « un plafond d’emploi d’une cinquantaine de personnes » en 2024 juge qu’il est « envisageable d’avoir quelques SPV » dans ses rangs. D’autant que le PNF « a vocation à porter l’exemplarité » en matière de développement durable, avec le conseil socio-économique et culturel, son instance consultative.
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr