Palestra à guichets fermés… exulte : et un, et deux, et trois-zéro pour le CVB 52
Première depuis qu’il joue à Palestra, le CVB 52 a joué à guichets fermés mercredi 26 avril. Les supporters ont exulté à voir leurs joueurs réaliser un triplé contre Nantes-Rezé.
« … et voici le moment décisif de la saison ». A plus d’un quart d’heure du coup d’envoi de la rencontre, la première annonce micro pose à l’intérieur de Palestra la nature du décor déjà campé à l’extérieur. Les supporters du CVB 52 sont arrivés encore plus tôt que pour son match contre Saint-Nazaire il y a pile une semaine, les parkings étaient pleins comme des oeufs à près d’une heure de la rencontre. Pour la première fois de l’histoire du club chaumontais locataire de Palestra, ce mercredi 26 avril, le choc CVB 52 contre Nantes-Rezé se joue à guichets fermés. Et encore… après que des chaises ont été ajoutées…
Pourtant, cette atmosphère enfiévrée d’avant match va tout à fait retomber, l’espace d’une minute, quand une sinistre nouvelle s’invite : le directeur général de la Ligue nationale Gulan Kervadec n’est plus. Le silence qui paraissait rigoureusement impossible à imaginer s’installe aussitôt : dans les gradins de Chaumont, la fièvre des supporters n’a rien à voir avec de l’agitation déconnectée de la réalité.
The show must go on, même si, sur les gradins, on s’est appliqué à remonter en puissance avec pudeur.
« Tous ensemble, à trois… un, deux, trois… Tout le monde ! ». Ce mercredi soir, entre deux coups de trompette à corrida, le public s’époumone pour participer à inspirer ses volleyeurs, tape des pieds, claque des mains, accélère le tempo, Palestra s’est enflammée, le coeur de Chaumont est en train de chavirer. « Aux armes, aux armes, nous sommes les Chaumontais, et nous allons gagner, allez Chaumont, allez Chaumont…. » Surchauffe, ce soir, il y a… 2 048 spectateurs. « Ici, ici, c’est Chaumont… ».
Alors, à voir son équipe, comme le vaillant petit tailleur des frères Grimm, accrocher à sa ceinture un set, puis deux… et trois, une clameur a monté : « et un, et deux, et trois – zéro…. ».
Avant une ovation finale d’un public généreux, auquel son équipe venait d’offrir un prochain rendez-vous à enjeu. Sur le terrain et dans les gradins, on se fait mutuellement confiance. C’est vrai qu’on est Chaumontais.
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr