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Paillettes – L’édito de Christophe Bonnefoy

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Ce “métier” de politique qui déconnecterait les professionnels de palais de nos vies quotidiennes a souvent été dénoncé.
C’est ce qu’avait voulu changer Emmanuel Macron, dès le début de son aventure présidentielle, en invitant notamment des membres de la société civile à décider pour nous. Avec nous, devrait-on dire, et plus en phase avec nos préoccupations.

C’est logique, c’est louable, c’est intelligent. C’était, plutôt. Parce qu’à tomber parfois dans l’extrême, on peut en arriver à de bien jolis couacs, sans conséquence lorsqu’ils n’ont pour effet que de faire sourire, beaucoup plus embêtants lorsqu’ils mettent en jeu des budgets faramineux.
Les paillettes, c’est pour la scène. Aucun spectateur ne verra dans l’illusion d’un concert, par exemple, le reflet de la vraie vie. Confettis, flammes, lumières flamboyantes vendent du rêve. Que du rêve, en toute connaissance de cause.
La politique, ça devrait être différent. Mais l’époque est telle que se confondent souvent le fond et la forme. Que l’art politique est devenu un savant mélange, malheureusement, de vrais projets et d’une com’ qui peut amener à de méchantes glissades.

Marlène Schiappa en a fait les frais et malgré elle, est peu à peu devenue un symbole, mais pas dans le bon sens du terme. « Désinvolture, désintérêt, fiasco, coup politique, manque de rigueur… » Voilà ce que pointent les sénateurs qui l’ont interrogée sur la gestion du Fonds Marianne, créé pour lutter contre la radicalité et le séparatisme, après l’assassinat de Samuel Paty. Des millions d’euros, non pas envolés, mais distribués à des associations avec ce qu’on pourrait appeler une certaine légèreté.

Facile de multiplier les exemples, à des échelles différentes, dans bien d’autres dossiers. On décryptera ainsi, pour ne parler que du plus récent, les discours en réaction aux émeutes des derniers jours. Assez peu de solutions concrètes et constructives. Beaucoup de fumée à dessein purement politique. On osera dire, poudre aux yeux ?

c.bonnefoy@jhm.fr

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