Padel, attention risques d’addiction !
On peut y jouer par tous les temps. Et s’amuser très vite, même en débutant. A Saint-Dizier, le COSD/TCB possède deux courts de padel uniques dans le département. Mélange ludique de tennis et de squash, le sport cartonne depuis des années en Espagne et en Argentine.
« Allô, la météo annonce de la pluie. Maintient-on le rendez-vous ? » Au bout du fil, Nicolas Vial, directeur technique du CO Saint-Dizier/TCB, l’assure : on joue au padel par tous les temps. Promesse tenue, donc, nous nous rendons avec ma collègue à Saint-Dizier. Le programme est sympa : nous allons tester le padel, un mélange de squash et de tennis. Ce sport né . L’association dispose de deux courts, construits avant le confinement.
Arrivées sur place, tenue de sport exigée, nous découvrons deux terrains, genre courts de tennis, mais grillagés sur les côtés et vitrés sur les parties arrières. En main, la raquette pèse lourd, bien plus que les 80 g auxquels je suis habituée au badminton en club. « On tourne plutôt autour des 370 g, soit un peu plus qu’une raquette de tennis », indique Adrien, arrivé au club pour encadrer le padel voici une quinzaine de jours.
Un rebond sur la vitre autorisé
C’est parti pour une séance d’initiation. Très rapidement, l’expérience est ludique. Qui a déjà pratiqué, même en loisirs, un sport de raquette, s’amuse dès les premières frappes. Le concept ? La même chose qu’au tennis – service cuillère à la Michael Chang obligatoire – mais avec une spécificité : une fois en jeu, la balle peut rebondir une fois sur la partie vitrée après avoir tapé la moquette au sol. Désorientées au départ, nous comprenons vite la manoeuvre. Les gestes sont mal maîtrisés mais l’intention est là.
Sur ce terrain de 20 m x 10 m, pas question toutefois de jouer en simple. Le padel, c’est du double exclusivement. Et c’est stratégique, très codé. « Il y a des règles pour le placement, des habitudes en tant que joueur droit ou joueur gauche, des coups spécifiques au padel, comme la bandeja ou la chiquita. On apprend aussi, avec le temps, à analyser les trajectoires », détaille Nicolas Vial.
Des champions de tennis s’y sont mis
Construits avant le confinement, les deux courts de padel, en plein Covid, ont trouvé des adeptes très rapidement. « Il y avait du monde tout le temps. Et puis il y a un côté ludique qu’on ne retrouve pas au tennis. Si les joueurs ne franchissent pas encore le pas du padel complètement, on y vient doucement », confie le directeur technique bragard.
Des champions français de tennis s’y sont déjà mis, à l’image d’Arnaud Clément ou Gaël Monfils. Quant à l’Espagne, elle recense 1,2 millions de pratiquants. A ce jour, le club de Saint-Dizier compte, lui, une cinquantaine de joueurs. Il organisera bientôt des séances découverte le vendredi soir. Il se murmure également que des constructions de courts de padel sont à l’étude plus au sud du département.
Delphine Catalifaud
