« Oui nous pouvons gagner »
Plus de 2 300 personnes ont marché ce mardi en début d’après-midi dans les rues de Chaumont, rendez-vous phare d’une journée marquée par des barrages filtrants aux accès de la ville.
Il marche. A l’aide d’une béquille, mais il marche, et ce depuis le début du mouvement. Dominique en était donc à sa sixième manifestation depuis la mi-janvier contre le projet de réforme des retraites. Il marche « pour les jeunes générations », précise l’homme à la barbe blanche, un parmi quelque 2 300 personnes – de sources concordantes – ayant défilé ce mardi en début d’après-midi, sos le soleil, dans les rues de Chaumont, au gré d’un parcours inédit.
« Revoir le partage des richesses »
« Bientôt deux mois que nous sommes des millions à rejeter la brutalité de ce projet », avait déclaré l’intersyndicale avant le départ du cortège par la rue Jules-Tréfousse. « Non, assure-t-elle, il n’y a aucun problème de financement, il faut juste revoir le partage des richesses ». Les représentants des organisations CFDT – CFE-CGC – CFTC – CGT – FO – FSU – SUD Solidaires – Unsa en sont persuadés, « nous pouvons gagner, si les salaires sont augmentés (…), si les conditions du travail s’amériorent (…), si de l’emploi est créé et si nous combattons la précarité (…), s’il y a une vraie égalité salariale femme homme.»
La préfecture par deux fois
Par les boulevards puis un retour par la rue Victoire-de-la-Marne, la manifestation a convergé jusque la préfecture, là où un premier rassemblement avait eu lieu à midi. Auparavant, en fin de matinée, les militants qui « tenaient » le rond-point de la place Bel’Air avait entrepris un blocage du boulevard Gambetta avant de se rassembler sous les fenêtres du Conseil départemental, bien décidés à se faire entendre des représentants de l’Etat et des décideurs locaux.
L. F.