Orientations budgétaires : cadre de vie à améliorer
Ce vendredi 4 mars, le Conseil municipal de Chaumont devra se prononcer sur le rapport d’orientations budgétaires. D’ores et déjà, même si tout doit être soumis au vote, la Municipalité sait vers quoi tendre, même si tout peut encore évoluer en fonction de la situation internationale.
Le débat d’orientations budgétaires de la Ville de Chaumont doit se tenir ce vendredi 4 mars au conseil municipal. Pour 2022, la Municipalité sait qu’elle a une carte à jouer, en tant que ville à la campagne, notamment depuis la crise sanitaire et le souhait de certains Français de vivre loin des métropoles. C’est pourquoi elle souhaite promouvoir son cadre de vie tout en répondant aux enjeux de son territoire.
Premier enjeu : la fiscalité. Les taux d’imposition n’ont pas augmenté depuis 2008, par choix. Cette année, ils devraient même baisser. En effet, la taxe foncière est aussi soumise à d’autres indicateurs, notamment l’inflation (+1.5% cette année) et les valeurs locatives (+3.4% cette année). Pour ne pas que les Chaumontais ne subissent une trop forte hausse mais pour qu’elle se limite aux 1.5% d’inflation, Christine Guillemy, le maire, proposera de réduire les taux communaux. La taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) devrait également être abaissée à un taux compris entre 8.10 et 8% pour s’ajuster aux besoins réels. Il était à 8.65% en 2021 et, pour comparaison, à 14.96% en 2014.
Deuxième enjeu : la vie associative. Chaumont comprend 450 associations et la Ville leur consacre 3.5 millions d’euros en 2021, comprenant les soutiens financiers et matériels. « En fonction de l’actualité internationale, nous aurons peut-être besoin de faire plus d’efforts vers le caritatif ».
Orientations : plan voirie prolongé
Chaumont fait partie des sept villes moyennes (10 000 à 100 000 habitants) de la Région qui comptent le plus d’équipements, selon la Chambre régionale des comptes. Elle se doit donc de les entretenir. Ce qu’elle fait grâce à plusieurs plans pluriannuels d’investissement (PPI). Le premier PPI voirie s’est terminé en 2021 et un second devrait être lancé. Il concernera, pour 2022, la réfection de la rue de Bourgogne (900 000 euros) mais aussi la voie communale des Lavières et la suite de l’avenue des Etats-Unis.
Le PPI écoles arrive également à son terme mais, en 2022, la Ville a notamment prévu d’investir dans la nouvelle école Rochotte (16 millions d’euros) avec un lancement des marchés pour septembre et dans l’acquisition de fonciers (200 000 euros) attenant à l’école Jean-Macé pour un futur projet d’agrandissement. Le PPI sports concernant tous les équipements sportifs devrait aussi voir le jour cette année, si les orientations budgétaires votées suivent les envies du maire.
Laura Spaeter
Pour la formation supérieure
Le projet de campus sur l’ex lycée Bouchardon prend de l’ampleur. En effet, le Cnam et Yschools demandent davantage de place et le Campus connecté devrait aussi s’y installer à terme. « L’enseignement supérieur à Chaumont prend », explique Christine Guillemy qui voudrait les aider à avoir une vraie vie étudiante. Elle aimerait donc développer sa politique en ce sens, en nommant Olivier Chantier, conseiller municipal délégué à la vie étudiante. Il devra faire des propositions d’actions en ce sens.
Budget participatif : c’est reparti
Ce lundi, la seconde édition du budget participatif commencera et les porteurs de projet, comme l’an dernier, pourront soumettre leur idée au vote. Les cinq choisis en 2021 seront réalisés cette année.
Préserver le pouvoir d’achat
Après concertation avec les commerçants et l’Union des commerçants de Chaumont (UCIA), la Ville aimerait proposer une heure de stationnement flottante gratuite, contre 30 minutes auparavant. Elle viendrait s’ajouter à la gratuité de 12 h à 14 h et de 18 h à 19 h. Si la proposition est adoptée lors du vote des orientations budgétaires, elle sera applicable à partir du mois de juin.
Respectueuse du vivant
La Ville devrait s’engager, si les orientations budgétaires sont votées, dans un partenariat avec l’Office français de la biodiversité, venu à sa rencontre car, depuis 10 ans, les services techniques ont mis en place une politique respectueuse du vivant et de l’environnement, notamment au niveau des espaces verts et des cimetières, en appliquant la règle « zéro phyto ». « Chaumont est une ville dans la forêt avec 1500 hectares lui appartenant, en faisant la 5e commune forestière de Haute-Marne. » Des réflexions sont aussi menées avec l’ONF sur les essences à planter pour les forêts du futur.